Coupe du Monde : Brésil - Pays-Bas



Si les 8èmes de finale nous ont laissés sur notre faim à part peut être le Ghana-Etats-Unis, les quarts ont quant à eux tenu toutes leurs promesses et même mieux. Quasi absents de la compétition jusque là, le suspense et l'émotion sont réapparus comme par magie ce week-end sur les pelouses sud-africaines.

Vendredi 16 h, l'affiche pleine d'histoire oppose le Brésil aux Pays-Bas. Chaque joute entre ces deux pays formateurs de pépites offensives est un régal pour les yeux à l'instar de la demi-finale de 1998; celle-ci ne faillit pas à sa réputation. La première mi-temps est maîtrisée par des Brésiliens dominateurs dans tous les secteurs du jeu même après la rapide ouverture du score de Robinho sur une passe de Melo. L'axe batave modifié au dernier moment suite au forfait de Mathijsen n'est pas bien rentré dans le match. 1-0 à la pause, tout reste possible.
Au retour des vestiaires, l'intensité de la rencontre ne faiblit pas, bien au contraire. Les Oranjes égalisent sur un coup du sort qui va complètement faire exploser la Seleçao et ce, à tous niveaux. Sur un centre de Sneijder, une mésentente entre Cesar et Melo permet au ballon de filer dans une cage vide (53e). Et la machine brésilienne éclata. Impressionnants de solidité, de contrôle et de puissance jusqu'ici, les brésiliens exaspérés de voir le match leur échapper et les Néerlandais progressivement y rentrer en truquant et en prenant leurs chances vont perdre leur calme puis sombrer. 68ème minute, Sneijder propulse le cuir au fond des filets sur un corner de Robben dévié par Kuyt. Quelques instants plus tard, Felipe Melo conclut sa saison médiocre par un essuyage de crampons sur Arjen Robben. La nervosité du joueur de la Juve pourtant sensible depuis les premiers matchs condamne le Brésil de Dunga toujours plus fou dans son rectangle technique.

Les Brésiliens tentent le tout pour le tout à l'image de Kaka sur un plat du pied qui finit proche de la lucarne de Stekelenburg mais réduits à 10, la fraîcheur physique leur fait défaut pour rejoindre au score des Hollandais solidaires comme jamais. Le peu de solutions sur le banc du Brésil est criant tout comme l'échec de son sélectionneur. Les coéquipiers de Van Bronckhorst sont en demi finale et prouvent que des individualités et egos peuvent parfois former un groupe.

Il faut tout de même noter que l'arbitrage du japonais Nishimura est discutable surtout sur le cas Van Bommel qui n'a pas reçu un avertissement malgré ses nombreuses fautes. C'est une énorme surprise tellement le Brésil semblait monter en puissance au fur et à mesure et tellement son collectif paraissait aller tout droit vers une nouvelle finale mondiale. Encore un exemple qui montre que le football ne se joue à rien. Une erreur individuelle qui provoque une perte de sérénité générale et le dérèglement d'un système pourtant remarquable quoiqu'on en dise et animé par des joueurs de classe internationale à chaque poste.

La Seleçao reste sur deux échecs en quarts et accueillera le mondial dans quatre ans avec l'obligation de gagner devant son public. La pression sera telle sur les épaules des joueurs que cela ne s'annonce pas simple. En 1950, l'Uruguay l'avait emporté en finale.

La sélection Oranje peut quant à elle rêver à un premier titre mondial. Les portes de la finale ne sont pas loin pour cette génération dorée d'attaquants qui s'appuie sur une défense efficace sans être douteuse parfois.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 17:41  

2 commentaires:

Anonyme a dit… 5 juillet 2010 à 11:24  

Et une nouvelle critique de l'arbitrage... M. Yuichi Nishimura a été excellent dans ce match, probablement le meilleur arbitrage depuis le début du mondial. Personnage imperturbable, strict et respecté, peut-être le futur Collina...?

Nicolas MIKLUSIAK a dit… 5 juillet 2010 à 21:38  

Il a bien tenu son match mis à part le cas Van Bommel qui fait une grosse dizaine de fautes d'anti-jeu sans sanction.

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