Athlétisme - Une Génération en Or...


Les bleus ont une fois de plus brillés lors des Europes de cross. Cette année, ce sont (encore) les jeunes qui ont porté haut les couleurs tricolores à Dublin. L'Irlande est devenue, en un mois, une terre propice aux victoires francaises! Analyse...

Les jeunes coqs sont de plus en plus impressionants! Depuis 2007, ils raflent tout sur leur passage en plaçant systématiquement deux de leurs athlètes sur les podiums, dont toujours un à la plus haute marche, et en dominant toutes les autres équipes au classement par nations...

En effet, il y a 2 ans, Mourad Amdouni franchissait la ligne d'arrivée en tete avec quelques secondes d'avance sur son compatriote Florian Carvalho! Hassan Chadhi terminait en 8ème position et assurait définitivement le titre par équipe.

L'an passé, le bastiais était remplacé par le protégé de Gerard Sautret, Florian Carvalho, au sommet européen. Le discret Hassan Chahdi remportait la médaille de bronze, permettant ainsi aux jeunes francais de realiser le doublé!

Cette année devait etre celle de la confirmation selon le dicton bien connu, jamais deux sans trois... Mais, cette troisième fois se jouait dans la categorie supérieure! Et comme si ça ne suffisait pas, le leader Mourad Amdouni n'etait pas selectionné pour ces Europes espoirs...
Il en fallait cependant plus que ça pour destabiliser ces jeunes au temperament bien trempé! Et ils allaient nous le demontrer sans plus tarder...

L'exploit du jour nous vint de celui qu'on attendait pas! Smail Nouredine, lui, l'athlète de Livry Gargan, le pistard, qui etait critiqué pour ses performances en cross, pour son mental friable, fit taire tous ses détracteurs en quelques minutes... Il coupa la ligne en tête apres avoir placé une attaque impressionante, tout en relachement et en facilité, à un petit kilomètre de l'arrivée! Il ouvrait alors son palmarès international de crossman et pouvait savourer!

Et qui le suivait de quelques foulées? Le trappu Rhonalpien Hassan Chadhi, qui montait encore sur la deuxième marche du podium lors de sa première année espoir. Enorme! C'est une confirmation pour lui, et une belle récompense! Cet athlète, toujours dans l'ombre de Florian Carvalho arracha cette seconde place après une énorme course, dans son style bien particulier, hargneux, tant adapté aux labours!

Justement, Florian Carvalho... Le pistard de l'US Nemours St Pierre Athlé, était tout près de compléter la boite, seulement devancé par l'athlète Belge, Yesheleta Bekele, d'origine ethiopienne... Lui aussi pour sa première année dans cette catégorie fit preuve d'une maitrise étonnante, dans un terrain très boueux, digne du sol irlandais, loin de favoriser sa foulée aérienne! Il echoua donc au pied du podium a la 4ème place. Performance qui reste tout de même magistrale...

Le titre européen etait acquis, a moins d'une défaillance des trois derniers coureurs! Ce qui n'arriva pas. Malheureusement Yoann Kowal fut pris de maux de ventre lors de la course, mais il fut remplacé magnifiquement par l'athlète de la toute nouvelle entente du val d'oise (EFCVO), Matthieu Le Stum. Le protegé de Marc Lozano pris la 24eme place, fruit du travail accompli à l'entrainement! Saluons quand même la belle perfomance de Theophile Florian qui s'intercala en 5ème position francaise.

Mis a part ces fabuleux espoirs, l'équipe de France réalisa de nombreuses autres performances, qui permirent d'atteindre la seconde marche du podium au classement des nations, derrière la souveraine Angleterre.

Les juniors hommes avaient un lourd héritage à porter, et ils se debrouillèrent bien, malgré une équipe jeune, qui laisse entrevoir un bel avenir. Deux athlètes se glissèrent dans le top 10 (Bryan Cantero 8ème et Hadjam Abdelatif 9ème) ce qui permit d'obtenir une belle seconde place par équipe.

Les grands, les séniors hommes furent décevants avec aucun athlète dans les meilleurs européens ( Driss El Himer 11ème) et une 4ème place au classement par points qui ne peut être justifiée par la chute du meilleur élement, Mokthar Benhari lors des premiers mètres.

Chez les féminines, les performances furent moins resplendissantes! Malgré une belle performance de Laetitia Meunier, les juniors échouèrent au pied du podium (4ème).
Les espoirs, elles, terminèrent à la troisième place par équipe, grâce a un beau tir groupé (14.21.22.28), et les seniors femmes, sans leurs meilleures chances, décevèrent avec une 6ème place, et aucune fille dans le top 20.

Aux bleuets et bleuettes de confirmer et de prendre la relève pour faire briller le blason francais dans les années a venir...

Publié parAnonyme à 18:34 0 commentaires  

Coupe du Monde 2010 - Les Groupes




Avant de nous attarder en détails sur le groupe A, celui de l'équipe de France, permettez moi de présenter brièvement et sans prétention aucune les sept autres poules de quatre équipes qui rythmeront le début de notre mois de juin prochain.

Groupe A : Afrique du Sud, Mexique, Uruguay, France

Groupe B

Un groupe très éclectique regroupant les favoris argentins de Diego et Messi fervents du toque (surement revanchards de leur piètre qualification), la jeunesse du Nigeria d'Obafemi Martins, les vifs Sud-Coréens emmenés par Park Ji-Sung et la solide, frileuse et réaliste Grèce du tacticien allemand Otto Rehhagel.

De très belles oppositions de styles en perspective donc et une place à prendre derrière l'Argentine.

Mon prono : 1) Argentine 2) Nigeria 3) Grèce 4) Corée du Sud

Groupe C

Facile pour l'Angleterre ? Pas si sur...

Avec les Etats-Unis toujours séduisants au premier tour et sur leur lancée de la Coupe des Confédérations (victoire 2-0 contre l'Espagne), le duel fratricide sera intéressant. Les deux équipes qui n'auront rien à perdre seront l'Algérie de Rafik Saifi, tombeuse de l'Egypte pour la qualification, et la surprenante Slovénie qui a éliminé la Russie en barrages, rien que ça !

Alors certes les Anglais font partie des grands favoris du mondial, compte tenu de leur effectif et du talent de leur manager Fabio Capello, mais ils devront se méfier pour ne pas voir leurs espoirs de deuxième étoile s'envoler prématurémment. La white army sera là pour empecher un possible fiasco.

Mon prono : 1) Angleterre 2) USA 3) Slovénie 4) Algérie

Groupe D

Pour une fois, la Mannschaft ne tombe pas sur un groupe "en bois" si je peux m'exprimer ainsi. Elle se retrouve dans une poule qui, sans le paraitre, est compliquée. Je m'explique.

L'Australie ne semble pas en mesure de se retrouver en 8èmes mais sur un match, qui plus est le premier, son fighting spirit n'est pas facile à maitriser.
Ensuite, on sait la Serbie très dangereuse, première de son groupe de qualification devant la France, elle possède des joueurs de classe mondiale à chaque ligne.

Enfin, les Black Stars du Ghana qui peuvent selon moi etre une des surprises de la compétition ont une formidable carte à jouer. Excellents il y a 4 ans et depuis en zone Afrique, l'équipe de l'ancienne colonie brittanique se base sur des joueurs d'une extraordinaire puissance physique et un milieu de terrain impressionant (Essien, Muntari notamment). Leur mauvais début de CAN est relatif compte tenu du contexte et de leurs absents.

Mon prono : 1) Ghana 2) Allemagne 3) Serbie 4) Australie

Groupe E
Si je devais présenter en une phrase ce groupe, je dirais : les artistes bataves, les rugueux danois, les mobiles nippons et les Lions camerounais. Je prends le pari que cette poule offrira un grand spectacle et beaucoup de buts car les quatre formations la composant jouent l'offensive, voire un football quasi total pour les Pays-Bas.

Pas la peine de présenter ces derniers, faisant partie des équipes à suivre comme d'habitude voire plus cette année car une génération arrive à maturité. Celle des De Jong, Kuyt, Robben, Van der Vaart ou encore Van Persie si rétabli à temps, autant de joueurs fabuleux.

Les Danois de Morten Olsen se présentent en seconds favoris du groupe. Brillament qualifiés premiers en phase de qualification devant le Portugal ou encore la Suède, ils se présenteront en Afrique du Sud en pleine confiance s'appuyant sur une solide et talentueuse colonne vertébrale (Sorensen, Agger, Poulsen, Bendtner).

Le Japon, 2ème du groupe A de qualification en zone Asie derrière l'Australie est méconnu. Presque tous les joueurs évoluent au pays (sauf Matsui et Nakamura, Grenoble et Espanyol Barcelone). Il semble toutefois que l'équipe soit en transition après la génération dorée des Inamoto ou Nakata.

Le Cameroun de Paul Le Guen doit s'imicer dans la lutte pour la qualif' en 8èmes. Complètement transfigurés depuis l'arrivée du technicien français en cours de phase éliminatoire, les Lions Indomptables et leurs multiples individualités en leur sein (Etoo, Song, Geremi, Emana...) devront faire bloc pour voir plus haut.

Mon prono : 1) Pays-Bas 2) Danemark 3) Cameroun 4) Japon

Groupe F

Chanceuse Italie ! La Squadra Azurra hérite du groupe le plus faible de la compétition. Avec le Paraguay (3ème de la zone Am-Sud), la Nouvelle-Zélande (vainqueur en barrages du...Bahrein) et la Slovaquie, la formation de Lippi n'aura pas de mal, sans etre dominatrice, à finir première de son groupe. Une logique respectée en somme.

Mon prono : 1) Italie 2) Paraguay 3) Slovaquie 4) Nouvelle-Zélande

Groupe G

Certainement le groupe le plus alléchant. Si on retire la faible Corée du Nord, dont le gardien devrait souvent aller rechercher le cuir au fond de ses filets, c'est du très lourd !

Tout d'abord le Brésil, quintuple vainqueur, grand favori avec l'Espagne, doté de joueurs fabuleux à tous les postes mais formant une réelle équipe grace au travail de Dunga, comme on a pu le voir lors des dernières prestations des Auriverde. Le plus dur pour le sélectionneur sera de trouver ses 23 et de trancher entre des joueurs aux égos aussi grands que leurs talents. Quid de Ronnie par exemple ? Alves ou Maicon latéral droit ?

Le Portugal semble ensuite la nation favorite pour la seconde place, de par son expérience des grands championnats acquise depuis l'Euro 2000 et l'arrivée de la génération Figo. Dix ans plus tard, la page de cette dernière est presque définitivement tournée et c'est portés par Cristiano Ronaldo que les grenats se rendront en Afrique du Sud. Changement de génération donc mais pas changement de cap : Carlos Queiroz perpétue le jeu offensif léché lusitanien. Passes courtes, percussions, vitesse, un contre un, dribbles. En position d'outsider, la bande des Meireles, Simao, Pepe et consorts peut-elle venir jouer les troubles fetes comme il y a 4 ans ?

La Cote d'Ivoire n'a pas de chance, elle tombe toujours sur le groupe le plus compliqué pour se qualifier. Malgré ses talents à tous les étages et le contexte de première coupe du monde en Afrique, il sera très difficile aux Eléphants de rallier les 8èmes. Le match contre le Portugal sera crucial pour les hommes du coach Vahid. Personnellement je serai tenté de parier la surprise ivoirienne, ils n'ont rien à perdre après tout, le Portugal lui tout.

Mon prono : 1) Brésil 2) Cote d'Ivoire 3) Portugal 4) Corée du Nord

Groupe H

Cette revue d'effectifs se conclue par le groupe des champions d'Europe ibériques, bien lotis dans ce groupe aux accents espagnols avec le Honduras et le Chili. La Suisse, encore présente en phase finale, complète le quatuor. Nul ne devrait contester la supériorité de la Roja pour qui ces 3 matchs ne seront qu'une simple formalité avant l'entrée dans la véritable compétition à élimination directe. La toujours solide sélection helvète devrait se hisser en 8èmes comme il y a quatre ans en Allemagne meme si le Chili a terminé juste derrière le Brésil en zone Am' Sud.

Mon prono : 1) Espagne 2) Suisse 3) Chili 4) Honduras




Publié parNicolas MIKLUSIAK à 18:36 0 commentaires  

Coupe du Monde 2010 - C'est parti !


Sous la suprême supervision de la toujours plus sublime Charlize Théron, le tirage au sort de la Coupe du Monde 2010 a livré son verdict sur la composition des huit poules de quatre équipes du tournoi, ainsi que sur le futur probable tableau.

Il a de même fait véritablement entrer toutes les nations dans la compétition, centrer toutes les attentions sur le sport le plus populaire au monde et braquer tous les projecteurs sur le continent africain et son représentant le plus emblématique : l'Afrique du Sud.

Ça y est, c'est désormais concret, on est entré dans la Coupe du Monde 2010 de football.

La prévisualisation des différents groupes et la connaissance des 48 premières affiches de cette dernière ont d'ores et déjà planté le décor de ce qui nous attend en juin prochain.
L'observation première de ce tirage est qu' il n'y a pas de "groupe de la mort", à l'inverse de la précédente Coupe du Monde (Groupe C : Argentine, Cote d'Ivoire, Pays-Bas, Serbie et Montenegro) et de celle de 2002 (Groupe F : Suède, Angleterre, Argentine, Nigèria). En effet, les mains innocentes des protagonistes de la soirée de vendredi dernier ont délivré des groupes assez homogènes, pour la plupart ouverts, parfaits pour le suspense et la confrontation de footballs aux particularités si différentes. Toute la beauté d'une Coupe du Monde en somme.

Celle-ci, historique de par son organisation et le message qu'elle porte en elle sera sans aucun doute une immense fête populaire, une grande réussite sportive on l'espère.

Après l'Asie en 2002, le retour à une Mecque du foot en Allemagne en 2006, ce n'est pas seulement l'Afrique du Sud qui accueille le monde en juin, mais le continent tout entier. Sa fierté et son espoir sont grands. La présence de Ghanéens, de Congolais ou d'autres fans de ce sport venant de toute l'Afrique dans les grandes villes sud-africaines ce week-end en est le témoin.

Cinq pays africains sont présents pour cette phase finale : l'Afrique du Sud organisatrice, l'Algérie, le Cameroun, le Ghana et la Cote d'Ivoire. Ils ont tous des chances de bonne représentation et même de qualification pour la phase à élimination directe, en considération de leur groupe, de leur niveau, ainsi que du climat et de l'ambiance des stades qui leur sera familière et favorable. Ces nations joueront pour ainsi dire "à la maison".

Ce tournoi semble donc être l'occasion rêvée pour que, et ce serait une première, une équipe africaine franchisse le cap des quarts de finale. De là à parler du Ghana ou de la Cote d'Ivoire comme potentiels vainqueurs, sûrement pas. Leur manque d'expérience leur sera de toute manière à un moment donné fatal.

Toutes les grandes nations du football sont présentes et visent légitimement le Graal décerné le 11 juillet prochain au Soccer City de Johannesburg.

Toutefois, je démarquerais deux grands favoris au jour d'aujourd'hui, à savoir l'Espagne championne d'Europe de Del Bosque et le Brésil de Dunga. Ces deux formations, de par leur forme, leur fond de jeu, leur cohésion et leur réservoir immense de joueurs de talents, paraissent les mieux armées pour aller jusqu'au bout. Au hasard du tirage, leurs parcours peuvent se croiser en demi-finale si tout se passe bien au préalable.

Toujours est-il qu'avant de faire quelconque pronostic ou prévision, une seule chose me vient à l'esprit, "vite, vite, vivement le 11 juin à 16 h, que la fête commence !".

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 19:52 0 commentaires  

Football - La peur au ventre, les pieds carrés...mais les mains fermes.


Au terme d'un des matchs les plus catastrophiques de l'équipe de France que j'ai eu le malheur de regarder, (super pour la rencontre la plus importante des Bleus depuis le France - Bulgarie de novembre 1993), les tricolores valident leur ticket pour le mondial sud-africain de juin prochain.

La fin imméritée et volée de ce feuilleton à suspense des phases de qualification est tragique pour la glorieuse Irlande et traduit sans justifier pour la France les pauvres moyens adoptés pour l'obtenir.

Un match à s'en arracher les cheveux et à en perdre les boyaux

Ce n'est pas une main, c'est un contrôle orienté de la main de Thierry Henry qui offre à Gallas le but qualificateur pour la plus suivie des compétitions sportives au monde.
Tel son pote Tony Parker contrôlant le ballon ligne de fond et remisant à Duncan pour un dunk à l'intérieur, Titi met la mimine pour ne pas qu'elle sorte puis la donne à son ami de toujours qui, opportuniste encore une fois, se trouvait là au bon moment.

Sur le coup, le Stade de France chavire, toute la France crie son soulagement, puis...à la vue des images, du silence de Larqué et d'Arsène au micro, de la mine déconfite du peuple vert, de la rage du Trap'...le malaise pesant s'installe.

21 H : Coup d'envoi dans une ambiance de fête, on attend la qualif' avec impatience et, considérant le match aller, on pense que les Bleus vont emballer le match et s'imposer, pour un résultat que l'on rêve depuis longtemps.
21 H 10 : Après une bonne entame de match entachée par la sortie d'Escude sur saignement, le onze français va commencer à sombrer. C'est parti pour une galère sans nom de 110 minutes...

L'Eire va littéralement étouffer l'équipe de France par une tactique visant à jouer long sur leurs attaquants ou derrière les défenseurs français pour récupérer les seconds ballons. Dans la plus pure tradition britannique. L'engagement physique des Irlandais est total contrastant avec l'apathie des joueurs de Domenech complètement amorphes, tétanisés par l'enjeu, n'alignant pas trois passes et ne mettant pas un pied devant l'autre. Une équipe de football solidaire et porté par son coach jouait contre onze joueurs perdus sur le terrain, désorientés et ne jouant que sur des accouds individuels impuissants.
Très logiquement, Robbie Keane capitaine courage exemplaire ouvre la marque pour l'Eire sur une action d'école qui exacerbe toutes les carences défensives et collectives de l'EDF. Anelka positionné couloir droit ne revient pas défendre après avoir repiqué dans l'axe, Sagna se retrouve à 1 contre 2, Duff s'infiltre et centre en retrait, délaissé par un Squillacci planté au sol tel une toile de tente, Keane ouvre son pied et trompe Lloris impuissant.

Heureusement que ce fut la seule fois. Incroyable de concentration, de courage, d'abnégation et de talent comme à Dublin samedi, le gardien de 22 ans est l'artisan de la qualification. Si on va en Afrique du Sud, c'est grâce à lui, c'est clair et net car il a encore sauvé la patrie à maintes reprises. Sans lui, l'addition aurait été lourde.

Les dix joueurs de champ à l'exception de Gallas et d'Anelka peut etre, puis de Govou entrant, ont été quant à eux d'une faiblesse impensable pour des joueurs évoluant au plus haut niveau. Incapables de réagir après le but irlandais, de se survolter malgré la peur pour aller chercher le graal pour un footeux, la copie rendue est honteuse pour une équipe de ce standing.

A la 103ème minute, au paroxysme du suspense, du dépit et de la peur, une main sauva les Bleus. C'est sur une erreur d'arbitrage monumentale que la France rejoint les 31 autres qualifiés pou la Coupe du Monde. Cette qualif' a donc un goût plus qu'amer, c'est gênant, limite indécent car l'Irlande méritait plus que nous d'y aller. Ils ont toutefois laissé passer leur chance comme le dit Roy Keane.
Mais les erreurs font partie du football et tant qu'il n'y aura pas de changement de règlement à ce sujet, nous en verrons. Henry a sacrifié son image pour l'équipe. Cette main, qui ne l'aurait pas faite à sa place ? Personne sans doute. C'est un geste instinctif, aucunement calculé, parler de triche est donc inapproprié. La déferlante médiatique à son égard est scandaleuse, elle peut le briser (il serait au bord de la déprime selon Deschamps), il a avoué, il a profité des erreurs du système certes, mais il n'a tué personne.

Lui qui en 14 ans de carrière a toujours été d'un grand professionnalisme, fair play, impeccable sur le rectangle vert comme devant les médias se retrouve abandonné dans un tourbillon qui dépasse la raison, sans soutien de sa fédération alors qu'il s'agit du capitaine des Bleus. La plus grande fédération sportive française, mise à part d'être présidé par un homme approchant les 80 ans, est dirigée par des lâches qui ont été jusqu'à décider d'ignorer le fait de jeu sur le site de la FFF.

Pour en revenir à Titi, c'est quand même incroyable d'en arriver à presque lui proposer le bûcher, d'en arriver à dire qu'on a honte d'etre français à la suite d'un match de football.
Arrêtons avec cette hypocrisie qui consiste à se planter des aiguilles dans le pied, on est qualifié c'est le plus important, quelle que soit la manière bien que très moche.
En France on aime le fair play, être honnête, se sentir victime, pour garder une pseudo pureté mais n'est-ce pas une des seules fois où les décisions de faits de matchs sont en notre faveur ?

Si une décision avait été inverse, on aurait crié au scandale, mais le joueur irlandais aurait fait pareil sans pour autant que son pays ait honte de la qualification.

Alors faisons profil bas mais soyons soulagé, on y est.

PS : (de là à dire comme Domenech soyons heureux et faisons la fete il n'en est pas question, je dirais que sa jubilation personnelle de mercredi se rapporte à la misérabilité de son personnage et à son incompétence).

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 15:55 0 commentaires  

Un "Eire" de Déjà Vu !


C'est donc la République d'Irlande qu'affrontera l'Equipe de France de football en barrages de la Zone Europe. Ainsi en a décidé la main de Steven Pienaar (joueur Sud-Africain) à Zurich (siège de la FIFA) lundi.

Synonyme de dernière chance de qualification pour la Coupe du Monde en Afrique du Sud, cette double confrontation aller-retour aura lieu les samedi 14 et mercredi 18 novembre prochains.

Alors meme si ce n'est pas le tirage le plus simple, autant dire que les Bleus hotes du match retour qui plus est sont favoris, et que malgré l'ambiance de Croke Park, la qualité certaine de l'équipe irlandaise, l'expérience et le génie de Trapattoni, une non-qualification serait un désastre total. C'est simple, si la formation de Domenech ne passe pas, cela voudrait dire tout simplement qu'elle ne méritait pas le mondial un point c'est tout. Mais nous en sommes loin.

Les trois autres barrages verront s'opposer la sélection portugaise à la Bosnie des Pjanic, Dzeko et Ibisevic, l'Ukraine à la Grèce ainsi que la Russie d'Arshavin à la Slovénie.

Historique de la Confrontation

Quand on entend Irlande - France, on pense de suite au rugby c'est vrai, mais là il s'agit de la République d'Irlande à savoir l'Eire car en foot, les 2 Irlandes ne sont pas unifiées. On a d'ailleurs pu profiter des très beaux barrages de l'Irlande du Nord portée par un David Healy exceptionnel devant. Et oui, les sols verts de l'Ile du trèfle sont aussi terres de football !

La France contre l'Eire c'est un bilan de 5 victoires, 4 nuls et 4 défaites, on ne peut plus équilibré donc.

Mais c'est aussi et surtout un souvenir collectif récent et frais dans nos mémoires de joie intense. En effet, il y a 4 ans presque jour pour jour, le match décisif pour la qualification directe à la Coupe du Monde 2006 se jouait dans un Lansdowne Road surchauffé. Celui-ci s'était soldé sur une victoire héroique des Bleus emmenés par le retour des anciens et sauvés par une "feuille morte" enroulée du pied droit en lucarne dont Thierry Henry a le secret.

Alors signe du destin de retrouver l'Eire pour une confrontation et un enjeu similaire ? signe positif de retrouver un bon souvenir en espérant une fin identique à ces deux joutes à couteaux tirés ? L'Eire toute entière sera revancharde elle, on en est sur ! N'oublions pas aussi qu'à l'époque ce seul but de l'ex-gunner avait départagé les deux équipes sur les deux matchs de groupe qui les avaient vu s'affronter (0-0 à Saint-Denis).

L'Adversaire

L'Irlande est la 34 ème nation au classement FIFA soit très loin de la France (11 ème).

Elle a fini 2 ème du groupe 8 de qualification derrière la Squadra Azzura et devant la Bulgarie. 4 victoires, 0 défaites et 6 matchs nuls (2 contre la Bulgarie et surtout 2 contre l'Italie) c'est dire la solidité de cette équipe. C'est simple depuis l'arrivée de Trapattoni, aucune défaite en match officiel, 3 en amicaux.

L'équipe d'Eire a gardé la meme ossature depuis 4 ans, seulement elle a gagné en expérience et possède un coach qui a ajouté à son état d'esprit, sa combativité et son enthousiasme naturels une rigueur exemplaire. En atteste le peu de buts encaissés par Shay Given durant ces éliminatoires (8 en 10 matchs).

The Trap's touch dans la grande tradition du Catenaccio à l'italienne est efficace certes mais le public irlandais ne vit pas très bien ce choc culturel. Bref entre le tacticien transalpin et Domenech, on ne risque pas d'avoir un match d'attaque !

Outre ces qualités, l'Eire a des capacités physiques et d'agressivité indéniables, attendons nous à un vrai combat donc. Mais son arme la plus forte reste le jeu aérien surtout sur coups de pieds arretés tirés à merveille et trouvant souvent preneurs. Avec des joueurs de tete comme Dunne ou O'Shea (Manchester United) le danger est constant. Sachant la faiblesse française à ce niveau, on va trembler à chaque fois.

Tous les joueurs évoluent en Angleterre (Premier League ou 2ème division) sauf 2 en Ecosse. C'est une équipe très homogène qui se constitue autour d'une épine dorsale constituée de Given le gardien de Manchester City, Richard Dunne ancien capitaine de ce club et désormais nouveau joueur d'Aston Villa, Damien Duff et Robbie Keane la star et le capitaine de la sélection évoluant chez les Spurs de Tottenham.

Mais la France devra profiter des faiblesses et limites irlandaises en ce qui concerne la technique générale de sa formation et sa relative lenteur surtout en défense. Les Bleus sont superieurs à presque tous les niveaux et si ils ne cèdent pas à la panique et à la pression de Croke Park à l'aller, nous ne devons pas avoir peur de ce barrage surtout que les joueurs français ont l'habitude de ces rencontres cruciales. L'absence de Ribery change peu de choses à cette donne compte tenu de notre réservoir.

A noter que M6 a ravi les droits du match aller à TF1, véritable petit séisme sur la planète media cette semaine.

En espérant que la non présence de David Astorga en Irlande ne changera rien, il ne nous reste plus qu'à croire encore plus à cette qualif' au mondial et d'encourager notre équipe.
La nuit du 18 novembre sera faite de larmes ou de joie.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 19:57 0 commentaires  

Kim Källström, retour gagnant.




Il est des joueurs dont on parle peu, qu'on ne voit pas vraiment, et qui pourtant, sont d'une importance cruciale pour leur équipe.
Kim Källström, le milieu suédois de l'Olympique Lyonnais, fait partie de ces joueurs là. Depuis le début de la saison, le scandinave s'est imposé comme une valeur sûre de l'entrejeu lyonnais.


Souvent relégué au poste d'arrière gauche, voire sur le banc des remplaçants, Kim Källström a vécu une saison 2008-2009 pleine de frustration et d'incompréhension. Malgré des prestations régulières, bonnes sans être fabuleuses, dans des postes ingrats (Arrière latéral, milieu défensif), le natif de Sanvicken ne semblait pas avoir la reconnaissance qu'il méritait de la part de son entraineur, Claude Puel.
Et pour cause, l'arrivée de Jean II Makoun au mercato a changé la donne pour l'ancien rennais, relégue au rang de joker de luxe, Claude Puel préférant le trio Toulalan-Makoun-Juninho pour occuper le milieu de terrain.
Utilisé pour dépanner en tant que latéral gauche, titulaire occasionnel lors de matches sans réel enjeu, le rôle de remplaçant semblait dont bel et bien attribué au puissant viking. Frustré, Kim envisage même un départ à l'aube du mercato. Des clubs comme Everton ou Tottenham (comme d'habitude) sont évoqués.

Cependant, face aux performances plus que moyennes de Jean II Makoun et à la necessité de redonner du punch au jeu lyonnais, Claude Puel rend au scandinave ses galons de titulaire en début de saison.
Kim semble alors retrouver ses marques, et s'impose alors comme une pièce maîtresse de l'entrejeu lyonnais. Par ses ouvertures lumineuses, sa puissance physique et sa force de frappe, Kim Källström est revenu sur le devant de la scène, et représente désormais le renouveau de la solidité et de la sérénité lyonnaise. En témoignent les excellentes prestations livrées jusqu'ici par l'ancien rennais, ponctuées notamment par deux buts à l'image de sa confiance retrouvée : cette frappe à ras de terre à 25-30m, qui file dans le petit filet de Vedran Runje contre Lens, et cette reprise de volée à l'entrée de la surface, en Ligue des Champions, contre Debrecen.

Le suédois a également réussi à inverser la donne en sélection.Longtemps mis sur le banc par Lars Lagerbäck, le sélectionneur scandinave, il est apparu comme une nécessité au vu des performances plus que médiocres de son équivalent, Anders Svensson. Malgré de bonnes performances dans le rôle de n°10, Kim Källström et la Suède ne parviendront pas à se défaire du Danemark, et regarderont probablement le mondial 2010 à la télé.

Une confiance retrouvée, une régularité prouvée depuis quelques années maintenant, un mental d'acier, voila les ingrédients qui font désormais de Kim Källström un titulaire indiscutable à Lyon. Il faudra cependant pour le suédois, tout comme ses acolytes, passer la vitesse supérieure, afin de renvoyer les supporters lyonnais aux bons souvenirs de la triplette Diarra-Tiago-Juninho, toujours irremplaçable dans les esprits et sur le terrain. Cependant, avec la solidité et la sérénité d'un Toulalan, la puissance et la rage de vaincre d'un Källström, la technique et la vision du jeu d'un Pjanic, il semble que le milieu lyonnais ait toutes les cartes en mains pour s'imposer durablement.

Publié parAnonyme à 21:22 0 commentaires  

Football - Onze Européen du Début de Saison



Tous les championnats européens en sont désormais à plus d'un mois de compétition et la Ligue des Champions a repris, il était donc temps pour moi de vous livrer mon équipe type de ce début de saison européen.

Alors bien sur, le vieil adage "Nous sommes 60 millions de sélectionneurs" marche ici dans le sens où si l'on fait une enquete, on ne retrouvera jamais la meme formation à l'identique; mais en tout cas, l'équipe que j'ai constitué me semble cohérente, équilibrée et représentatrice des performances des joueurs sélectionnés. C'est un 4-4-2 classique.

Gardien :
Iker Casillas, constant, aussi bien en sélection qu'en club fait partie des 3 meilleurs à son poste au Monde avec Gianluigi Buffon et Julio Cesar. Son entame d'année le confirme. Il multiplie les exploits dans les cages madrilènes, permettant à son équipe de presque toujours marquer plus que son adversaire. Sans lui, la défense non rodée et gruyère de la machine Galactique aurait pris cher contre le FC Séville notamment. Casillas : la classe.

Latéral Droit :
Daniel Alvès (FC Barcelone). Tout simplement inarretable, infatigable et insatiable d'apport offensif sur son flanc droit. Certes avec Messi devant lui, le football c'est facile, mais tout de meme, quelle constante débauche d'énergie associée à une technique balle au pied, de passes et de frappe de balles impressionantes. Dans la lignée des grands latéraux attaquants ou ailiers brésiliens. Du très lourd.

Défense Centrale :
Gerard Piqué (FC Barcelone) qui s'est imposé depuis l'année dernière comme un des meilleurs à son poste : dur au duel, excellent dans le jeu aérien (1 m 92 ça aide), bon à la relance. C'est le présent et l'avenir du poste en Espagne, il n'a que 22 ans et déjà si fort...

Thomas Vermaelen : Le numéro 5 d'Arsenal et nouveau Capitaine de la sélection Belge est la surprise de ce début de saison. Seule recrue estivale d'Arsène Wenger (13 millions en provenance de l'Ajax), il a vite fait taire les critiques et les sceptiques sur sa réelle qualié. C'est un libéro guerrier, relanceur et doté d'un talent offensif rare pour son poste. Déjà 4 buts en Premier League et un en Champion's League. Trois sur coups de pieds arretés et 2 sur des superbes frappes lointaines.
A confirmer sur la durée cependant.

Latéral Gauche :
Ashley Cole : "Ashley est l'arrière gauche le plus impressionant que j'ai affronté. C'est comme si c'était un rat. Tu penses que tu es passé, tu lèves la tete, et il est de nouveau là ! ". Que dire de plus que ce bon Jermaine Pennant ! Qu'il forme avec Florent Malouda une doublette de très haut niveau peut-etre.

Milieu Droit :
Lionel Messi : Comment composer une équipe aujourd'hui sans le duo Alvès -Messi à droite ? Le futur Ballon d'or France Football sort soit des matchs fantastiques, soit des matchs discrèts dans le jeu mais dans lesquels il se montre décisif : la marque des plus grands. Je ressortirai par plaisir cette expression " Larquéienne " : " le ballon lui colle au pied ".

Milieu Gauche :
Ryan Giggs : Presque 36 ans et encore toutes ses dents, surtout toutes ses jambes ! Le Gallois fait une entame de 20 ème année de carrière chez les Red Devils tout simplement époustouflante. En plus d'etre l'homme de Fergie, relais et sorte de fils spirituel de l'Ecossais, il est le leader technique et charismatique de Man U. Des buts essentiels, comme son égalisation à Tottenham sur coup franc mais surtout des passes décisives à gogo, offrandes pour Rooney, Berbatov et consorts si bien qu'une mini- Giggs dépendance se crée dans le club de la banlieue mancunienne. Ca veut tout dire.

Milieux Axiaux :
Lassana Diarra : impeccable en Equipe de France et au Real, dont il est pour moi le joueur le plus indispensable avec Super Iker (comparale au Makelele de l'époque), il s'impose comme le taulier du milieu à chacune de ses sorties. Lass ou l'homme à tout faire.

Darren Fletcher : c'est simple, lorsque le discret écossais de 25 ans est sur le rectangle vert, Manchester United ne perd pas. Son absence d'ailleurs en finale de Ligue des Champions la saison dernière a couté cher aux Anglais. Depuis Aout, le blondinet infatigable a repris son rythme de croisière et prend meme encore plus de poids offensivement (2 buts lors du derby).
Il reste méconnu du plus grand nombre mais sa place das cette équipe est logique.

Les Attaquants :
J'opterai pour un binome composé de tout d'abord Didier Drogba qui a une influence toujours aussi énorme sur les résultats de Chelsea. 6 buts en 8 matchs de championnat et 6 passes décisives pour lui ainsi qu'un but au Malawi ce samedi qui donne la qualification pour la Coupe du Monde aux Elephants de Cote d'Ivoire.

Ensuite, Antonio Di Natale parce que mettre 9 buts en 7 rencontres en Serie A avec l'Udinese est une véritable performance. Son but récent contre l'Inter en est l'illustration, il ne loupe que très rarement sa cible et sait parfaitement se faire oublier de la semaine.
Il est la preuve vivante que l'on peut complètement exploser au top niveau à la trentaine.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 19:46 0 commentaires  

Rio Grande, Rio : Bravo !



La soirée de Vendredi s'est soldée par une grande nouvelle pour l'ensemble du monde sportif :
Rio de Janeiro a été désignée par le C.I.O et ses membres comme hôte des Jeux Olympiques d'été de 2016 (du 5 au 21 Aout).

Deux ans après la Coupe du Monde de Football de 2014, c'est donc l'univers olympique qu'accueillera le peuple brésilien, décidément très gâté pour cette future décennie sportive.

La capitale économique du pays, connue pour ses plages de sable fin, on carnaval, ses favelas, le Maracana ou encore le Corcovado sera la première ville sud-américaine à organiser cet évènement planétaire.

La candidature auriverde (plus gros budget : 11 milliards d'euros) s'est imposée au troisième tour face à celle de Madrid (ville déjà perdante pour 2012) ainsi que sur Tokyo et Chicago, pourtant défendue par Barack Obama et éliminée surprise au premier tour.

Je ne vous cacherai pas ma joie quant à cette décision pour le moins logique, intelligente et d'ouverture.

Le Brésil, immense pays en constant développement et son peuple, formidable d'enthousiasme et de courage méritent ces Jeux. C'était du reste le seul pays parmi les 20 plus grandes puissances mondiales à n'avoir pas encore accueilli le monde ainsi. Porté par un Président Lula passionné, émouvant et digne ainsi que par le Roi Pelé, le dossier de Rio s'est imposé à la majorité comme celui étant le plus abouti et ambitieux.

Il faut noter aussi qu'il était difficile au C.I.O de choisir Madrid quatre ans après Londres, malgré un projet tout aussi remarquable.

La réaction de Jacques Rogge (Président du C.I.O):
" Rio a présenté un dossier très solide, basé sur une vision des Jeux qui célèbre les athlètes et le sport et qui, plus largement, donne l'opportunité à la ville, à la région et au pays, de mettre en application ses ambitions pour le futur. "

C'est pour ces décisions et discours que le C.I.O est respectable. Si Chicago avait gagné, on aurait pu se poser de questions sur les dérives potentielles actuelles de cette organisation : politicardes et liées au business. Ce n'est heureusement pas le cas.

Lula quant à lui finit en larmes, c'est dire la joie, la fierté et la reconnaissance qu' éprouve le Brésil aujourd'hui.

Nul doute que ce géant en pleine mutation tirera profit de cette formidable opportunité pour continuer son ascension et montrer aux yeux du monde qu'il ne sait pas qu'organiser des carnavals.

Ou quand le sport dépasse les limites de son propre milieu.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 16:17 0 commentaires  

Tennis : Federer tombe sur la Muraille Del Potro


1er tour : Juan Monaco (41ème mondial) 6-3, 6-3, 6-1

2ème tour : Jurgen Melzer (38e) 7-6 (6), 6-3, 6-3

3ème tour : Daniel Koellerer (62e) 6-1, 3-6, 6-3, 6-3

4ème tour : Juan Carlos Ferrero (tête de série N°25) 6-3, 6-3, 6-3

Quart de finale : Marin Cilic (17) 4-6, 6-3, 6-2, 6-1

Demi-finale : Rafael Nadal (3) 6-2, 6-2, 6-2

Finale : Roger Federer (1) 3-6, 7-6 (5), 4-6, 7-6 (4), 6-2

Le parcours même de Juan Martin Del Potro à New-York sur les courts de Flushing Meadows symbolise le scénario du combat qui l'a opposé la nuit dernière au Roi Federer en finale : une inévitable et constante montée en puissance de sa part.

C'est aux environs de 2 h 30 du matin dans la nuit de Lundi à Mardi que le géant Argentin de Tandil (1m 98) s'est véritablement révélé aux yeux du monde comme un potentiel futur numéro 1 mondial. D'ailleurs, après cette fantastique victoire, il entre dans le TOP 5 pour en faire sortir Andy Roddick mais il se rapproche également dangereusement de Novak Djokovic. Environ 600 points séparent les deux hommes à l'ATP.

Mais revenons sur le parcours impressionnant du rouleau compresseur albiceleste.

Après trois premiers tours logiquement remportés contre des joueurs moyens, on peut dire qu'il rentre vraiment dans le tournoi lors de son 8° de finale face à J. C Ferrero. Ce dernier pourtant revenu à un très bon niveau ne put rien faire contre la puissance de celui qui se fait par certains appeler en France Jean Martin De la Poutre.

Il trouve ensuite sur son chemin le tombeur surprise et solide d'Andy Murray au tour précédent, le Croate Marin Cilic, dans ce qui fut un duel de grands. Après un premier set compliqué et de réglage, Del Potro se montre impeccable et quasi expéditif. Il se qualifie pour sa seconde demi-finale en Grand Chelem de l'année après celle jouée et perdue à Roland Garros.

En entrant sur le court Arthur Ashe, c'est Rafa Nadal qui lui fait face mais depuis plusieurs mois, rien n'impressionne le sud-américain. La preuve, la claque qu'il inflige au de nouveau numéro 2 mondial (6-2, 6-2, 6-2) en jouant un tennis de rêve. Pris à la gorge par des prises de balle très tôt dès les premiers coups dans l'échange, l'Espagnol s'incline sur un score sévère certes mais on ne peut plus logiquement.

Sa première grande finale de sa carrière, Del Potro la joue donc contre Federer, le maître du tennis mondial, l'artiste capable de coups venus d'ailleurs comme en demi-finale face à Djoko. (passing réalisé sur un coup entre les jambes et de dos, lui donnant une balle de match).

Le Suisse contrôle le match jusqu'à la fin du second set qu'il perd bêtement au tie-break ce qui fait entrer dans le match Del Potro. Le 4ème set est une quasi copie conforme du 2° avec un Argentin plus solide au tie-break que Federer, pourtant habitué ainsi que spécialiste des moments importants et à tension. 2 sets partout alors que l'on pensait Del Potro abattu par la perte de la 3° manche. C'est la chance de Juan Martin et malgré ses 20 années et son peu d'expérience, il l'a parfaitement saisi. Il breake d'entrée dans le set décisif et ne doutera même pas pour conclure avant de s'effondrer sur le sol new-yorkais, en larmes.

Une victoire en Grand Chelem devant Federer : difficile à réaliser pour un jeune de presque 21 ans disputant sa première finale de Grand Chelem et qui était encore au delà de la 80° place mondiale il y a à peine 3 ans. Il devient le plus grand joueur en taille à remporter un tournoi majeur sous l'ère Open.

Cette ascension fulgurante, il la doit en partie à son coach Franco Davin (qui emmena Gaston Gaudio au succès à Roland Garros). Franco l'a transformé physiquement. Aujourd'hui, sa mobilité malgré sa taille est exceptionnelle, son endurance tout autant.

Possédant deux coups fabuleux (service et surtout coup droit) ainsi qu'une bonne main, il a toutes les qualités du joueur moderne et pour être un futur grand. Del Potro, en conclusion, c'est du très lourd !

Lui qui disait etre meilleur au football il y a quelques temps ne s'est pas trompé de sport...on le rassure !

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 00:28 0 commentaires  

Tahri : Ce Bronzé vaut de l'Or


Après s'être immiscé dans la vie des Kenyans en 2004 lors d'un long stage de préparation, le grand Messin Bob Tahri, du haut de son mètre 91, a enfin réussi à s'intercaler entre les hommes des hauts plateaux sur un grand rendez-vous. Ce Mardi 18 Août 2009 restera à jamais dans sa mémoire le jour où il put faire taire ses détracteurs et surtout celui qui lui permit de décrocher son graal : une médaille mondiale.

Avant de s'attarder sur son exploit berlinois qui fit pleurer de joie notre Stéphane Diagana national, attardons nous sur le passé en grande compétition de cet infatigable travailleur, passionné avaleur de kilomètres qui n'a jamais abandonné et qui a bien fait.

30 ans l'âge de la maturité ? Oui...et celui de la consécration !

La Carrière

Ce qu'on ne sait pas ou que peu de personnes savent, c'est que Tahri est l'un des athlètes mondiaux les plus réguliers au plus haut niveau et ce sur déjà une décennie. En effet, il était présent il y a 10 ans aux mondiaux de Séville lorsque Eunice Barber alla chercher l'or à l'heptathlon. Depuis, c'est une succession de places d'honneur en évènements majeurs (5° en 2001 à Edmonton, 4° malheureux à Paris alors que le podium lui tendait les bras dans un Stade de France en fusion, 8° e 2005 à Helsinki, 5° à Osaka il y a deux ans).

Aux JO, il prend la 8° place à Athènes puis la 5° à Pékin voyant le jeune Mekhissi argenté, pour sa grande première...tandis que lui n'y arrive toujours pas. Cette concurrence française l'a surement stimulé pour cette saison 2009 d'ailleurs, comme Renaud Lavillenie a boosté Romain Mesnil à la perche.

Entre temps, il décroche le bronze aux Europe de Goteborg en 2006 après avoir échoué au pied du podium à Munich quatre ans plus tôt.

Un bilan bien maigre compte tenu de son rang et talent. On se dit que ce n'est pas un homme de championnats comme d'autres l'ont été auparavant. Toujours en finale, la réussite, les jambes voire le mental le trahissent pour conclure et "monter sur les boites".

2009 : La Renaissance

Encore meurtri au plus profond de lui-meme par une dénonciation mensongère de pratique du dopage en Juillet 2007, touché en plein orgueil par l'apparition du phénomène Mekhissi, c'est dans l'ombre que Tahri débuta son année, il la finira dans la lumière.

Cet acharné de travail se prépare plus que jamais pour marquer cette année de son emprunte. Avec son coach Jean-Michel Dirringer il avale les kilomètres comme on enfilerait des perles pour se procurer un foncier à toute épreuve. Il progresse en vitesse en enchaînant quelques 1500 m par la suite.

Son premier exploit, il le réalise le 3 Juillet chez lui à Metz en reprenant le record d'Europe de sa spécialité au Néerlandais Vroemen qui le détenait depuis 2005 (8'02''19). Il marque alors son retour au premier plan et se positionne comme l'un des favoris pour Berlin. Il sait qu'il a la référence chronométrique pour rivaliser avec les Kenyans même si cela va vite le jour J.

Le Jour J est le Mardi 18 Aout, le Stade Olympique est en feu, Tahri compte venger Mekhissi (blessé aux abdominaux en série), les Kenyans veulent attaquer : tout est réuni pour une grande course. Nous n'en fumes pas déçus !

Au nombre de 4, les Kenyans emballent la finale dès le départ. Le rythme est effréné, les hommes des hauts plateaux placent des banderilles à tour de rôle et l'écrémage se fait à l'arrière comme pour le peloton du Tour dans une ascension finale sur des pentes alpestres.

Dans le dernier kilomètre, il ne reste que quatre hommes : Koech, Mateelong, Kemboi et Bob Tahri, vaillant et très serein.

A un tour de l'arrivée, c'est la même situation, Tahri peut l'emporter...tout comme finir 4° comme en 2002 à Munich où le scénario était identique. A cet instant, le Messin se dit "Tout sauf 4°" et c'est dans ces moments que l'expérience joue. 200 m encore à courir, Kemboi s'envole en tête même si le grand Bob passe bien la dernière rivière, la 3ème place lui tend les bras...mais il piétine avant l'ultime obstacle se faisant re dépasser par Koech. On se dit alors que ce n'est pas possible, qu'il n'y arrivera jamais...mais trouvant des ressources physiques et mentales incroyables et Koech coinçant, il finit 3° au terme d'un finish haletant !

Résultat : Médaille de bronze derrière Kemboi et Mateelong, record d'Europe explosé en 8'01"18 et les honneurs...enfin ! Le mérite est récompensé et on ne peut qu'être touché.

Cette course dans laquelle on est passé par toutes les émotions en condensé avant d'exulter reste mon émotion des Championnats avec les courses de Usain Bolt et c'est pourquoi, malgré le retard du au travail et aux vacances, j'ai voulu largement la commenter.

Merci Tahri.

PS: Les Championnats, magnifiquement organisés et réussis par les Allemands ont été d'une qualité extraordinaire : des performances, des émotions, des surprises, du public...

L'universalité et la fraternité que génère ce sport vaut bien son titre de Reine des disciplines.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 13:42 0 commentaires  

Petits instants de bonheur

Stade Gerland. Lyon mène 2 à 0 après 25 minutes de jeu face aux belges d'Anderlecht, pour le 3e tour préliminaire de la Ligue des Champions. L'OL pratique un beau jeu, tandis que les bruxellois redoublent de maladresse et d'imprécision.
Alors que la Belgique désespère, Bastos, laissé seul sur son flanc droit, récupère une belle passe de Toulalan. Décalage, frappe. Gerland explose. Bastos vient de marquer un des plus beaux buts de sa carrière, et sonne du même coup le glas pour les belges. Proto, le gardien belge, n'a pu que regarder le ballon venir s'écraser sur le montant gauche avant de faire trembler ses filets. 3 à 0, la messe est dite.


"Allez, Anderlecht, c'est maintenant qu'il faut marquer", désespère le commentateur belge de Club RTL. La réduction du score redonne une minuscule once d'espoir aux belges. Ils en viennent même à dominer.

Puis, sur le côté gauche, le contre lyonnais s'enclenche. Cissokho, Lopez, puis Gomis qui vient finir le travail. 5-1. A ce moment là, silence radio sur la télé belge. L'Olympique Lyonnais vient d'achever le RSC Anderlecht, et de montrer à la France et à l'Europe que le lion n'est pas encore mort.

Le match retour ne sera qu'une formalité, Anderlecht faisant preuve d'une médiocrité rarement vue à ce stade de la compétition.

L'OL est qualifié pour la phase de poules, et l'OL fait de nouveau peur.

Publié parAnonyme à 15:27 0 commentaires  

Athlétisme: Championnats du Monde Berlin 2009: 15 au 23 Aout

A quelques heures du coup d'envoi des 12èmes Championnats du Monde d'Athlétisme IAAF, il est plus que l'heure de donner les grands rendez vous et un aperçu des meilleurs espoirs français pour ces 9 jours sur la piste Berlinoise.

Les chances françaises

Chez les femmes, la délégation tricolore a très peu d'espoir voireaucun d'accrocher un podium mais il s'agit d'une équipe très jeune programmée pour Londres 2012. L'athlétisme féminin est plus généralement en phase de transition en France. Il dit progressivement aurevoir à la génération dorée des Arron et Hurtis et intègre des athlètes avec la mission cette année d'apprendre et d'engranger de l'expérience pour les années futures.

Cette équipe se batira autour des capitaines Manfredi et Montebrun ainsi que de Theresa NZola Meso, recordwoman de France du triple saut.

Les hommes se présentent quant à eux dans la capitale allemande avec de sèrieux arguments.

Leslie Djhone tentera de monter sur un podium mondial pour la première fois mais aura fort à faire contre l'armada américaine des Merritt et Wariner. Un des grands moments des championnats à coup sur.

Mais c'est le demi-fond comme souvent qui sera le fer de lance de l'athlé français. Avec Baala sur 1500m, Mekhissi Benabbad et Bob Tahri sur 3000m steeple, c'est autant de chances de médailles pour les bleus. Tandis que Mehdi le Messin entre en lice dès demain, les deux autres seront très certainement à la grande finale de mardi soir.

Les français sont très attendus dans les concours de sauts également.

Dossevi mais surtout Mesnil et Lavillenie font figure de potentiels médaillés à la perche (grande tradition française) voire favori pour Renaud meilleure performer de l'année avec 6 m 01 franchis il y a deux mois. La finale de Samedi prochain s'annonce palpitante.

A suivre également nos sauteurs en longueur Kafétien Gomis et Salim Sdiri tout comme la panthère Teddy Tamgho, grand espoir, au triple saut.

Mais que serait l'équipe masculine sans son gladiateur et décathlonien irréprochable Romain Barras (19 et 20 Aout) et sans sa mascotte Yohann Diniz qui n'a jamais été aussi fort que cette année et qui essayera de gravir la dernière marche vers l'or mondial Vendredi matin.

Enfin, le relais 4 fois 100 m, dans l'ombre des Jamaicains et américains peut créer la surprise comme à Helsinki en 2005 surtout lorsqu'on connait la fiabilité des passaes de témoins des deux favoris. Le relais Pognon-Mbandjock-Alerte-Lemaitre (nouveau recordman d'europe junior du 100m) peut battre le record de France.

La Direction Technique Nationale (DTN) a donc tablé sur 2 ou 3 médailles pour ces mondiaux, il reste aux athlètes français d'aller les chercher et de nous faire vibrer !


Publié parNicolas MIKLUSIAK à 22:12 0 commentaires  

Emirates Cup 2009 : Arsenal l'emporte, le PSG sur la bonne voie

Tout le week-end, s'est joué le tournoi amical dans l'antre du luxieux Emirates Stadium, à Londres. Réunissant depuis trois ans quatre équipes désireuses de cloturer par des matchs de haut niveau leur préparation, le millesime 2009 était intéressant.

Celui-ci se composait de l'Atletico Madrid d'Aguero, des Glasgow Rangers de Pedro Mendez, du Paris Saint-Germain, emmené par Stephane Sessegnon et des Gunners bien entendu.


La journée du Samedi débute par un PSG-Rangers fermé, avec très peu d'espaces et d'enthousiasme offensif montré par les deux formations il est vrai mixtes. Il est à noter le très bon match de la recrue Melvut Erding, très remuant sur le front de l'attaque et justifiant pleinement l'investissement et les espoirs plaçés en lui.




Dans un match tout de meme dominé par les joueurs de Kombouare, ce sont bel et bien les Ecossais qui l'emportent 1 but à 0 après un coup de tete de l'international Algérien Bougherra sur corner. Ce match a permis au coach de la capitale de tester la colonne vertébrale de son équipe : Coupet-Sakho-Makelele-Erding et le résultat est convaincant.




Pour le deuxième match de la journée, l'Atletico de Madrid rencontrait Arsenal et avait presque mis son équipe type (Forlan, Aguero, Heitinga, Ujfalusi notamment). De l'autre coté, Arsène Wenger opta pour une équipe composée de jeunes et de joueurs plus expérimentés ce qu'il répéta lors du match du dimanche.




Pendant tout le match, les locaux dominent mais ne sont jamais à l'abri de contres fulgurants de l'attaque de feu madrilène. Le match tourne lorsque l'Alsacien fait entrer le jeune Jack Wilshere, flamboyant sur son coté droit, repiquant dans l'axe, driblant, distribuant le jeu avec sa patte gauche géniale mais aussi et surtout Andrei Arshavin. Arrivé sur les bords de la Tamise à l'hiver en provenance du Zenit Saint-Petersbourg, le lutin russe est vite devenu la coqueluche du Nord-Est Londonien et des travées de l'Emirates. Il n'y a qu'à voir d'ailleurs le nombre de maillots floqués à son effigie dans le quartier d'Holloway Road. 25 minutes de jeu pour lui et deux buts. L'un sur un superbe caviar de Fabregas, l'autre dans la continuation de l'égalisation surprise de l'Atletico sur un exploit personnel faisant exploser le stade de bonheur. 3 buts dans les 5 dernières minutes, comme très souvent Arsenal a fait la différence en toute fin de match.







Pour la seconde journée du tournoi, on assiste consécutivement à la petite puis à la grande finale de ce dernier.

PSG-Atletico Madrid

Le Kanak Kombouare a cette fois ci décidé de construire une équipe basée sur la largeur en alignant les titulaires que l'on devrait trouver sur les cotés parisiens au moins en ce début de saison : Carlos Ceara et Ludo Giuly à droite, Sylvain Armand et Stephane Sessegnon à gauche. Le duo d'attaque est composé des doublures probables de Erding et Hoareau cette année à savoir Peguy Luyindula et Batman alias Mateja Kezman. Coté Madrilene, Simao et Pablo entrent dans l'équipe qui a vu sortir Sinama Pongolle sur blessure la veille et d'autres cadres laissés au repos.

Le match est plutot animé et équilibré jusqu'à une accélération d'Aguero sur un mauvais placement de Banning, celui-ci déséquilibre le gendre de Maradona et l'arbitre inflige une double peine aux Parisiens: penalty et exclusion du Camerounais. Autant dire que pour un match amical et surtout au vu de la faute, la réaction de l'arbitre est ridicule.

C'est toutefois interessant d'avoir vu comment le PSG s'est débrouillé à 10 et on peut dire que plutot bien car le score final est de 1 partout, Giuly répondant au Cunh sur une superbe action coté gauche de Sessegnon. Un Sessegnon de gala cette après-midi qui régala de ses gestes les fans des Gunners. Une façon de se montrer pour le prochain mercato estival ? Bien entendu.

Conclusion de ce tournoi pour le PSG, et bien le changement d'entraineur a l'air de fonctionner, un nouvel état d'esprit et une façon de jouer plus tournée vers l'avant semble s'etre instauré. Rendez-vous dès Samedi à Montpellier pour confirmer ces observations.

Arsenal-Glasgow Rangers

Ce duel entre le 4ème du dernier championnat d'Angleterre et le nouveau champion d'Ecosse pour la victoire du tournoi tourna très vite à la démonstration des Cannoniers qui ont plié la rencontre en 10 petites minutes par Wilshere (2ème) puis Eduardo (10ème) avant que celui-ci ne réalise un festival de petits et grands ponts sur des Rangers médusés.

Le match tourna court donc mais il est vrai que plusieurs classes d'écart séparent ces deux équipes. Il n'en est pas moins que la jeune et dense garde d'Arsenal s'est montrée impressionante sur le plan du jeu. Quand la mobilité est au rendez-vous, cette équipe est très dangereuse et ce pour quelconque adversaire. Je rajouterais que lorsque l'on voit ce potentiel sur ces 2 jours, on se dit que Wenger n'est pas complètement fou d'abandonner Toure et Adebayor à City contre 50 millions d'euros.

Passons désormais au phénomène Jack Wilshere. La petite pèrle anglaise a été élue joueur du tournoi, marquant un doublé contre Glasgow et en étant flamboyant à chaque fois que la balle était en sa possession. Au club depuis l'age de 9 ans, le petit Jack devrait etre cette saison un élément à part entière de l'équipe pro londonienne meme si Wenger continuera à le protéger le plus possible, il n'a que 17 ans et demi je le rappelle.

A lui de confirmer c'est évident mais la présence de Fabio Capello dans les tribunes ce dimanche souligne l'intéret global pour ce gamin. Pourquoi pas un ticket pour l' Afrique du Sud si il réalise une grande saison alors. Nous n'en sommes pas là mais avec les anglais tout est possible (remember Walcott en 2006).

Pour Arsenal, alors qu'on parle d'un retour probable de Captain Pat Viera, la saison débutera réellement lors du match aller du 3ème tour préliminaire de la Champion's League.

A suivre.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 19:48 0 commentaires  

The Jericho Mile : Sympathy for the running man

Pour continuer dans la célébration de ce cinéaste majeur qu'est Michael Mann, je vous propose de revenir sur son tout premier film, The Jericho Mile, perle oubliée des sorties DVD. Soit l'occasion de revenir sur 30 ans de carrière frolant le sans faute.

Michael Mann et le Sport


Réalisé en 1979 pour une diffusion télévisuelle au sein du programme Movie of the week de la chaine ABC, tout comme le Duel de Spielberg quatre ans plus tot, The Jericho Mile est un objet étonnant melant à la fois fiction et captation documentaire, film de prison et mélodrame sportif, annonçant le slignes majeures de son cinéma à venir.

Si Michael Mann est aujourd'hui identifié comme étant le réalisateur des immenses polars que sont Heat (1995) et Collateral (2004), son oeuvre se révèle aussi cohérente que protéiforme. Il s'est acoquiné par trois fois au moins au monde du sport. The Jericho Mile, filmé en prise directe au sein de la prison de Folsom, qui dix ans plus tot avait déjà reçu la visite d'un certain Johnny Cash, prend pour repère fictionnel central le chemin d'un condamné à perpétuité. Murphy (Peter Strauss), pour survivre à l'écart des gangs, passe son temps à courir in circles. Repéré par l'encadrement de la prison, il se verra proposer de participer aux JO, avant d'etre refoulé par les officiels à cause de son crime. En 2001, Mann se penchera sur la figure de Mohamed Ali (le film commence d'ailleurs sur une scène de footing nocturne ultra sensorielle) et ses relations avec le monde de la boxe, des médias, de la politique, des femmes et de la religion. Il réalise également une publicité ultra dynamique pour Nike, Leave Nothing, dédiée au football américain (http://http//www.youtube.com/watch?v=GX_5tzwVz3I).

C'est donc un milieu qui semble l'intéresser au moins autant que celui des familles mafieuses et policières. Dans The Jericho Mile, Murphy se sert de la course à pied et de la quete d'un temps personnel sans cesse amélioré afin de se sortir de lui meme, des autres et de s'échapper des murs réels et mentaux qui plombent son champ de vision. Le sport est représenté comme un moyen accessible et noble d'atteindre une vérité intèrieure et ce dans les pires conditions, au détriment de la reconnaissance et des honneurs officiels (voir également le film de Walter Hill, Undisputed, au sujet similaire). Refoulé des JO, il persiste et signe une victoire personnelle, aussi amère qu'éclatante.

L'autre Je

L'introduction du film (http://www.youtube.com/watch?v=tCpdtRDjj48) est une véritable leçon de cinéma: Mann cadre en plans successifs les différentes communautés de la prison, au rythme d'un Sympathy for the Devil à peine déguisé. Au milieu de tous ces tatoués, niggers, chicanos et autres white supremascists, deux coureurs, un blanc et un noir apparaissent dans un premier flash. Ils font encore partie du cadre au meme titre que les autres figures qui défilent sous nos yeux. Puis ils se détachent pour de bon quelques secondes plus tard, la caméra accompagnant leur sueur, tirant ainsi le documentaire vers la fiction carcérale et sportive: voilà donc nos personnages principaux. L'amitié de nos deux coureurs, Murphy et Stiles, est ressentie comme un effront au communautarisme ambiant. Dans la réalité, Mann a du obtenir une treve de la part des gangs pour les besoins du tournage. Cette dynamique du duo annonce un theme majeur chez Mann, celui de l'alter ego masculin, celui que l'on reconnait par essence, et que l'on affronte par fatalité.

Se fondre dans l'autre et s'y reconnaitre, parfois pour mieux s'anéantir (Manhunter, mais aussi Collateral et Heat) afin de gagner la partie d'echecs engagée, renvoie également à la question permanente d'un espace intérieur / extérieur. Murphy n'a de cesse de répéter qu'il n'y a pas d'ailleurs, qu'il "appartient" à cet endroit, qu'il mérite et reconnait son sort. Pourtant il court, c'est là son remède pour évacuer l'anxiété et la présence des autres. Lorsqu'il se décide enfin à sortir physiquement de cette bulle, on lui refuse au dernier moment cetteopportunité. Devant retourner en prison, il bat lui-meme le record du monde, méconnu de tous. Tout comme Lowell Bergman (A. Pacino) à la fin d'Insider 20 ans plus tard, il a gagné, mais quoi exactement ?

Murs

Cette figure de l'électron libre qui tente d'évoluer au sein d'un système contraignant est bie sur un motif très attractif aux yeux des grands cinéastes US, dont les rapports entretenus avec l'usine à reves ont toujours été assez tendus. On pense au fameux, "one for them, one for me" qui signifie l'alternance d'une commande avac la réalisation d'un véritable projet professionnel...quand le film dit personnel n'est pas habilement concilié avec un film de genre ou de série B (Dawn of the dead de Romero par exemple). En ce qui concerne Michael Mann, son cas est particulier puisqu'il a pu réaliser des films de genres aussi différents que personnes sansconnaitre de véritables entraves sur la durée (je donnerais beaucoup cependant pour voir les montages originels de The Keep et The Last of the Mohicans, 3 heures chacun, réduits sous la pression des studios). La raison de cette grande liberté ? Mann a fait ses armes dans le milieu encore plus impitoyable de la télévision, en lui donnant au moins un succès international certifié, à savoir la série Miami Vice, que je considérais petit comme une atteinte au bon gout et qui se retrouve affublée aujourd'hui de toutes les meilleures intentions du monde, à savoir un miroir volontairement exagéré des années Reagan.

Ces premiers pas dans la télévision ont cependant eu pour effet secondaire de retarder considérablement son assise auprès des critiques. En France, lorsque Heat est sorti en 1995, Télérama ne faisait pas ressortir son nom, considérant le film comme étant beaucoup trop long, s'empetrant dans des à cotés sentimentaux et regrettant l'absence d'une confrontation plus frontale entre De Niro et Pacino. A l'heure actuelle, son nom n'a toujours pas atteint le statut aussi household qu'un Spielberg ou Scorsese, alors qu'il et issu de la meme génération que ce dernier. Tout le monde ou presque identifie des films de troisième zone comme American Beauty quand Collateral demeure un vague film d'action avec Tom Cruise.

Au delà de cette notion d'indépendance, Mann débute sa carrière avec "un film de prison" : c'est là un geste hautement symbolique, puisue ses films suivants n'auront de cesse d'étendre les murs, tout en rendant infime la notion d'un ailleurs possible. Car chez Mann il n'est fondamentalement question que de la tension entre l'individu et le corps social, familial, professionnel, sportif etc quand ce n'est pas la ville elle-meme qui sert de cloche infranchissable. Les mafieux Manniens , tout comme Murphy, sont des solitaires, indépendants, obstinés, répondant à un code simple en toute situation, y compris si cela les mène à leur perte. Personnages en quete, ils sont toujours sur la brèche, au point de tout perdre, comme Graham (Manhunter) au bord du gouffre mental et familial, Neil McCauley (Heat) qui ne peut quitter la ville, ou bien encore Wigand (Insider, Russel Crowe) qui perd femme et enfants en restant fidèle à son éthique.

Dans ses thrillers urbains, dont Heat et Collateral évoquent à mes yeux un épisode de la Quatrième Dimension où un couple se retrouve prisionnier d'un décor, Mann pose la limite de la ville. Qu'ils se prénomment Frank (Thief), Neil (Heat) ou Max (Collateral), tous revent d'Ile Fidji , de cet ailleurs-paradis-perdu (qu'il filme bel et bien dans The Last of the Mohicans), et tous se retrouvent conscrits à l'espace urbain, comme Murphy se retrouve conscrit à l'espace carcéral. Dans Miami Vice (2006), une évolution notable cependant : les femmes deviennent prioritaires. Elles sont le dernier repère avant la mécanisation d'un monde asujetti à la vitesse, aux flux et au béton, alors qu'elles étaient les grandes perdantes dans Heat. Si l'on en croit la bande annonce de Public Ennemies (toujours se méfier des bandes annonces though), Dillinger (J. Depp) se ballade d'un Etat à un autre sans aucune contrainte. Si Neil McCauley n'hésite pas à abandonner Eadie, Dillinger se montre pret à renoncer à cette liberté pour aller chercher, dans la gueule du loup, la femme qu'il aime.

Notre désir confronté, aux limites de l'océan

La femme, son absence et sa présence dans la vie du héros Mannien, occupe comme nous venons de le voir, un champ de plus en plus primordial. En 30 ans, nous passons ainsi d'un film de prison, qui par essence est exempt de femmes, à un film où celles-ci deviennent un priorité. C'était certes déjà le cas dans le Dernier des Mohicans, au ton élégiatique, épique et romantique. Cela s'est affirmé par la suite dans ses polars. Tous les personnages Manniens sont tiraillés entre la conduite de leur code, la poursuite de cette quete intérieure d'absolu et le désir de stabilité, de "normalité". Qu'il s'agisse du gang, de la corporation médiatique, sportive ou carcérale, il est toujours question de rapports avec la "famille" et la question des rapports hommes/femmes en est l'expression la plus évidente.

La femme est ainsi intimement liée à l'eau dans Miami Vice. Lorsque Crockett (C. Farell) prendle large avec Isabella (G. Li), tous deux s'extirpent de la ville prison, où chacun joue son role. Lors de longs plans où un hors bord fend l'écran et l'océan en deux, ils ne font alors plus qu'un avec la nature et c'est par cette distance et cette imensité que leur désir s'exprime pleinement. L'eau a toujours été un élément fort chez Mann. Lorsque Bergman (Insider) se retrouve en retraite forcée, Mann le cadre les pieds dans l'océan, connecté à la nature comme il l'est technologiquement et idéologiquement avec son interlocuteur Wigand. Et lorsque Wigand prend deux minutes avant de témoigner devant un tribunal fédéral, on le voit marcher sur une sorte de pier. Cette image répond à celle de HeatMac Cauley scrute l'océan, choisie par Taschen pour son livre dédié au réalisateur. Sur le sujet, Jean Baptiste Thoret hits the mark : "pour Mann l'océan est l'image canonique des voyages impossibles".

L'océan est un domaine que l'on scrute, que l'on tente, qui sert de point de ressource et de transgression à ses personnages. J'ai de plus en plus tendance à croire que ce voyage impossible qui tenaille presque tous ses personnages est lié à un oedipe fort. Asociaux, leurs origines familiales sont parfois floues, quand elles ne sont pas carrément synonymes de meurtre du père etd'absence de la mère. Murphy révèle avoir tué un père abusant régulièrement de sa petite soeur. La mère est la grande absente de ctte confession, tout comme dans celle de Vincent (Collateral). Celui ci déclare à Max (J. Foxx) avoir tué son père à l'age de 12 ans, pour partir ensuite d'un grand éclat de rire. Mais ce tueur professionnel et froid plaisante-t-il vraiment ? On notera que son humanisation progressive, qui causera sa perte, passepar une visite de courtoisie à l'hopital...pour voir la mère de Max.

Just like the rain

Murphy lui possède un sobriquet, Rain ("on ne me laisse pas courir lorsqu'il pleut") : une goutte qui semble annoncer la place des femmes et de l'eau par la suite. Si "rain" renvoie à la pluie qu'on lui refuse, on peut y voir aussi l'expression d'une liberté évanouie etde larmes interdites, et dans ce milieu carcéral et pour le crime qu'il a commis. Un crime qui pose la question de la mère absente. Quand on lui demande ce qu'il recherche dans la course à pied, il répond qu'il a l'impresion de flotter. De là à penser que l'eau est le vecteur de ce voyage impossible vers le paradis éternellement perdu qu'est le ventre maternel...

Le héros Mannien scrute et recherche l'eau afin de rentrer en soi, de consulter son propre désir, un désir d'ailleurs et d'absolu qui se retrouve convoqué et confronté au surplace du ventre maternel. Si le paradis perdu, cette ile que recherche tout personnage Mannien s'avère etre le ventre de la mère, cela expliquerait en grande partie leur comportement avec les femmes, et désamorce ainsi la pure masculinité que l'on associe parfoi à tort avec son cinéma.

Pour finir, The Jericho Mile peut etre vu comme un bilan des deux décennies qui le précèdent : la quete de liberté absolue dans les années 60 et le réveil difficile des années 70. Il annonce surtout les principaux motifs qui vont occuper, à son corps défendant, tout le cinéma à venir du réalisateur. Ce film mérite votre attention, ainsi qu'une édition digne de ce nom...

Par Sylvain THURET, rédacteur en chef de Lamensuelle Overblog

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Publié parNicolas MIKLUSIAK à 22:15 0 commentaires