Ligue des Champions - Petit Bilan des Poules




Après deux soirées bien ternes et sans suspense, la phase de poules de la Coupe aux "grandes oreilles" s'est enfin clôturée pour bientôt laisser place à la "vraie compétition" : la phase à éliminations directes.

Chez les premiers de la classe, on trouve tout d'abord trois clubs anglais dont deux habitués, Chelsea et Manchester United et une surprise à savoir les Spurs de Tottenham. Ces derniers pourraient bien se poster en épouvantails dans cette compétition.

Côté ibère, les grands Madrid et Barça se qualifient aisément et sans vraiment forcer leur talent.

Les clubs allemands confirment leur bonne santé avec deux clubs arrivés premiers. L'éternel Bayern Munich avec un retour en forme de Ribery sur ce dernier match et Schalke 04 dont les bons résultats européens contrastent avec les piètres nationaux.

Un club de l'est s'est aussi illustré. Le Chakhtior Donetsk est la seule formation de l'ex-bloc soviétique à continuer sa route.

Chez les seconds de groupes, figurent les trois clubs italiens (un Inter Milan très inquiétant et Etoo dépendant, une Roma fidèle au poste et un Milan AC en renouveau), les deux olympiques français ainsi que Valence et Arsenal. Les trois grands championnats comptent ainsi tous leurs représentants en 8èmes.

A l'instar du Chakhtior, le FC Copenhague se qualifie et sera quant à lui le porte drapeau de l'Europe du Nord et de la réforme PlatiniGras.

Voilà pour les 16 potentiels vainqueurs de cette Ligue des Champions 2011 qui aura comme point d'orgue en juin une finale mythique à Wembley. Le tirage au sort des huitièmes de finale aura lieu le vendredi 17 décembre.

Comme toujours avec cette phase de groupes "mise en bouche" sans signification majeure, peu de surprises à la sortie ne serait-ce la remarque qu'aucun club portugais, écossais, russe ou néerlandais ne figure chez les heureux élus.

Les "Grands" dominent encore outrageusement ce début d'édition. A suivre...




PS : Les reversés en Ligue Europa : Twente, Benfica, Glasgow Rangers, Rubin Kazan, FC Bâle, Spartak Moscou, Ajax Amsterdam, Sporting Braga.





Publié parNicolas MIKLUSIAK à 23:02 1 commentaires  

Football - Nenê Nouveau Prince du Parc




Le Parc des Princes était orphelin d'une idole depuis la retraite de Pedro Miguel Pauleta fin 2008, il semble en avoir retrouvé une en la personne d' Anderson Luis de Carvalho dit Nenê, fantastique depuis son arrivée cet été au club de la capitale. Si le PSG réalise un tel début de saison, l'homme de São Paulo y est pour beaucoup.


On ne compte plus les joueurs prometteurs qui ont échoué à Paris, si bien que depuis plusieurs années aucun n'avait réellement enflammé le Parc par ses performances individuelles. A l'instar de l'Olympique de Marseille, tout différencie ce club des autres écuries de Ligue 1, l'atmosphère du stade, la pression constante, les attentes des supporters et bien sûr la capitale et ses tentations. Il est d'autant plus difficile pour les joueurs de s'y imposer.

Venant de Monaco, le brésilien était certes rodé sur ce dernier point mais son intégration s'est tout de même effectuée à une vitesse exceptionnelle. Buteur lors de la première journée de L1 face aux Verts de Saint-Etienne, le meilleur finisseur de la saison passée a déjà porté son compteur à 8 réalisations en 14 matchs de championnat. Même constat en Ligue Europa avec 4 buts en 6 rencontres.

Outre ses statistiques impressionnantes, le gaucher rayonne dans le jeu de par ses dribbles, accélérations et passes qui déboussolent les défenses françaises et européennes. Il ne fait pas bon être latéral droit et adversaire du PSG depuis quelques mois.

Le style de Nenê correspond parfaitement à l'identité du Paris Saint-Germain qui aime les joueurs spectaculaires, culottés et fantasques. Après plusieurs échecs, la filière brésilienne remarche enfin chez les bleus et rouges.

Cet éloge du meilleur joueur actuel évoluant en France serait incomplet si sa personnalité n'était pas abordée. Invité du Canal Football Club il y a quelques semaines, nous est apparu un joueur timide et humble résolu à rentrer dans l'histoire du club et son attitude sur le terrain en est la preuve.

A 29 ans, il a encore franchi un palier dans l'abnégation, se battant sur tous les ballons et à chaque rencontre. C'est sûrement dû au fait qu'il sait que dans le football, tout va très vite. Lui l'ancien espoir brésilien passé en Espagne avec des fortunes diverses puis se révélant aux yeux français sur le Rocher se rappelle par quels moments de doutes il est passé dans sa carrière. Ce nouveau statut de star ne lui fera pas perdre pied à l'heure où il évolue enfin dans un grand club qui lui laisse exprimer son talent.

Aujourd'hui, chaque fan du Paris Saint-Germain a le nom de Nenê sur les lèvres et l'espoir de titre pour ses rêves. Il n'arrivera pas en ce sens à porter le club à lui tout seul mais le PSG compte cette saison dans ses rangs un joueur de grande classe capable de faire la différence à tout moment. Ça faisait bien longtemps...



Publié parNicolas MIKLUSIAK à 21:59 0 commentaires  

Politique - Le Retour d'un Vrai Ministère



(Photo Europe 1)


Si pour les commentateurs et hommes politiques le remaniement ministériel a semblé faire "pschitt", c'est tout le contraire pour le monde sportif tricolore. Il a en effet marqué le retour d'un réel Ministère des Sports, autonome, singulier et non plus sous-tutelle comme il l'était depuis l'été 2007.

Lorsque Claude Guéant (Secrétaire Général de l'Elysée) annonce le remaniement au soir du dimanche 14 novembre, il ne faisait aucun doute que Rama Yade quitterait ses fonctions de Secrétaire d'Etat chargée des Sports mais celui-ci subsistait quant à l'identité de son successeur. Quelques rumeurs annonçaient Luc Chatel mais c'est finalement Chantal Jouanno qui est nommée au poste de Ministre. L'ex-secrétaire d'Etat chargée de l'écologie a été préférée à David Douillet pour lequel beaucoup d'observateurs voyaient son profil comme idéal.

Outre le retour d'un Ministère à part entière consacré aux sports, c'est une sportive accomplie qui en prend les rennes ce qui n'est pas pour nous déplaire compte tenu de la connaissance de ce milieu qu'il est nécessaire d'avoir pour diriger une telle institution. On ne cerne sans doute pas assez combien l'univers sportif est complexe et plein d'enjeux. Enjeux cruciaux pour la renommée internationale de la France mais également pour nous citoyens pour qui le sport fait partie intégrante de notre vie.

Multiple championne de France de Karaté de posture (dernier titre acquis en mars dernier), diplômée de Science Po et de l'ENA, expérimentée dans la haute administration publique, Chantal Jouanno a le crédit pour mener à bien les futures missions et échéances majeures pour le sport français. Elles sont nombreuses si l'on pense à Londres 2012, à la rénovation des installations sportives du pays, à la lutte contre le dopage, à la candidature d'Annecy, à l'avancée sur l'organisation de l'Euro 2016 etc... Jouanno répète qu'elle est une "forcenée de travail" ça tombe bien. Elle a d'ailleurs déjà rencontré tous les acteurs importants du sport national tous ravis de leurs premiers échanges. Pourvu que ça dure...

Mais ne nous emballons pas car l'oeuvre de la nouvelle Ministre et de son administration sera bien évidemment limitée par la crise malgré les espoirs de cette dernière dus à l'euphorie de sa nomination "surprise". Le budget consacré aux sports a encore une fois baissé et en ce sens une rénovation du système sera difficile. Nous ne rattraperons pas notre retard sur les nations qui dominent le sport mondial par un claquement de doigts. Il s'agit d'un travail de fond pour allier dynamisme du sport amateur, réussite du professionnel et performances au plus haut niveau.

La France doit redevenir une "nation sportive".


Publié parNicolas MIKLUSIAK à 13:17 0 commentaires  

Football - L'Avenir est en Eux

Pour l'Equipe de France de Football et ce quelle que soit sa catégorie, organiser une compétition à domicile est toujours gage de réussite. Cette réalité a encore été confirmée par les moins de 19 ans (U19) ces deux dernières semaines jusqu'à leur succès final vendredi soir contre l'Espagne à Caen.

A l'heure où l'équipe A est en début de reconstruction avec à sa tête Laurent Blanc, cette nouvelle génération prend date pour le présent et bien sûr le futur avec en point de mire la coupe du Monde 2014 au Brésil et l'Euro 2016 en France.


Ils s'étaient dit de ne surtout pas rééditer l'échec des grands, ils s'étaient même dit d'essayer de l'effacer de la tête des gens, ils y sont en partie arrivés. L'équipe de France des moins de 19 ans, dirigée remarquablement par Francis Smerecki a réussi son pari de redonner du baume au coeur au petit monde du ballon rond français. Ce n'était pas une mince affaire et le foot tricolore lui en est infiniment reconnaissant en retour.

Impressionnants lors de la phase de poules qui les a vu affronter les Pays-Bas (4-1), l'Autriche (5-0) puis l'Angleterre (1-1), la compétition débuta réellement lors de la demi-finale contre la surprenante Croatie. Menée dès les premières minutes de jeu, la génération 1991 a très bien réagi en reprenant le contrôle du ballon puis en imposant son jeu. La petite pépite de Chelsea Gaël Kakuta (certains le disent comme le plus talentueux du groupe des Blues) égalise sur un mauvais dégagement adverse. En deuxième mi-temps, le joker de luxe Alexandre Lacazette inscrit le but qui envoie les jeunes Bleus dans une finale attendue contre l'irrésistible Espagne.

Vendredi dernier au stade Dornano à Caen, tout le gratin du foot national était donc présent pour supporter les Bleuets et profiter de l'occasion pour redorer son blason tel Gérard Houiller très critiqué mais aussi très attaché à son grand fauteuil de DTN. La secrétaire d'Etat Rama Yade était aussi là pour faire passer le message du renouveau et du travail de formation à la française...après l'avoir remis en cause. Les échecs sont le quotidien du sport même lorsque les bases sont solides, elles le sont peut être moins qu'il y a quelque temps mais autant de bons résultats chez les jeunes ne sont pas anodins.

Toujours est-il que comme en demi les U19 français voient leurs ardeurs freinées par une ouverture du score espagnole due à une baisse de concentration de la charnière Faure (O.L) -Mavinga (Liverpool F.C). Mais comme au tour précédent aussi, ils se sont remobilisés à la mi-temps pour ensuite remettre la main sur le match et imposer leur jeu puissant et direct à des jeunes ibères moins saignants physiquement et surtout moins volontaires.

Le joueur d'Arsenal Gilles Sunu remet les deux équipes à égalité sur un joli lob avant que Lacazette n'offre le titre à la France sur un service de l'inévitable Kakuta, un futur phénomène.

Se basant sur une ossature lyonnaise (5 joueurs majeurs) et sur un milieu remarquable formé par Francis Coquelin, Clément Grenier et Gueida Fofana le capitaine et joueur très demandé du Havre, les talentueux joueurs offensifs de l'équipe (Taffer, Sunu, Kakuta) ont pu jouer les coups à fond devant sans oublier d'être les premiers défenseurs. C'est le signe d'un état d'esprit irréprochable dans cette sélection des futurs joueurs de l'équipe première française.

La relève est là, et bien là.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 16:44 0 commentaires  

Tour de France 2010 : Andy Schleck aura des regrets...


En ce dimanche d'arrivée sur les Champs-Elysées et de clôture du Tour de France, la chanson de Joe Dassin nous trotte dans la tête et un sentiment prédomine quant à l'analyse de son résultat, Andy Schleck aurait pu et surtout dû gagner ce Tour. Seulement au final, c'est encore Contador qui l'emporte. Retour sur ce Tour.

39 secondes, c'est ce qui sépare Alberto Contador de son dauphin Andy Schleck après 91 heures 58 minutes et 48 secondes de course. Autant dire rien. Un écart minime mais beaucoup de choses à dire tant cette édition 2010 a été riche en suspense et en émotions jusqu'à la fin de ce contre-la-montre entre Bordeaux et Pauillac hier. Les larmes du champion espagnol à l'arrivée de son effort solitaire symbolisent son soulagement et sa libération de ramener le maillot jaune à Paris pour la troisième fois de sa encore jeune carrière, après une compétition dans laquelle il n'a pas toujours paru au top et surtout supérieur à son rival Luxembourgeois. Bien au contraire.

En effet, il l'a lui même reconnu, il n'était pas au mieux dans certaines étapes comme sur ce dernier chrono qui l'a fait paniquer lorsque le leader de la Saxo Bank est revenu virtuellement à une seconde au général alors qu'on en comptait 8 au départ. Ce dernier a par la suite payé ses efforts des 30 premiers kilomètres. Mais c'est un constat, le natif de Madrid n'était pas cette année aussi souverain qu'en 2009. Même s'il ne le dit pas, Andy Schleck a semblé plus fort que Contador sur l'ensemble de ce Tour. C'est une réalité.

Alors certains diront que nous retrouvons cet écart final dans l'incident mécanique qu'a subi le cadet des Schleck dans l'ascension du Port de Balès laissant filer Contador ainsi que le maillot jaune. Analyse bien faible de la défaite du frère de Frank. Rappelons simplement que cet incident intervînt à cause d'une erreur technique du meilleur jeune et aussi que le coureur espagnol a également eu sa dose de malchance mécanique lors de l'étape des pavés où il perdit 1'13" sur son adversaire.

Schleck était le plus fort dans les jambes mais Contador a gagné grâce à sa tête. Quand il ne se sentait pas assez fort pour attaquer ou suivre un potentiel assaut d'Andy, le Madrilène a bluffé en faisant rouler très fort son équipe Astana pour faire croire à une future attaque. On a vu ce shéma par deux fois dans la montagne, la première lorsque les coureurs se rendaient à Avoriaz et la seconde lors de l'arrivée à Ax-3-Domaines. Cette tactique a fonctionné à la perfection tellement ses adversaires craignaient une attaque foudroyante comme l'an dernier. Mais le Contador cru 2010 ne l'a jamais eu véritablement.

Le champion Luxembourgeois a donc trop tardé à prendre ses initiatives (dernier km) à Avoriaz et s'est contenté de rester dans la roue de l'ibère à Ax ce qui l'a mené à la seconde et ennuyeuse place. Andy Schleck est déjà un grand coureur mais ne sent pas les coups, ne saisit pas encore ses chances. Il a certes donné son maximum dans la Madeleine ou le Tourmalet mais à ces moments là, les deux coureurs étaient de niveau identique et ne pouvaient se lâcher. Contador a aussi bien jouer le coup à Mende en reprenant l'avantage psychologique dans ce duel magnifique entre deux amis rivaux. La victoire de Contador est donc la victoire de l'intelligence et de l'expérience. Il a su masquer ses faiblesses en les dissimulant en potentielles forces, remarquable.

On peut aussi dire que sans Frank, Andy s'est libéré mais n'a pas pu compter sur une équipe aussi solide que celle du nouveau triple vainqueur du Tour. C'est dire si il avait dans les jambes cette victoire finale. Il se rapproche de la première marche du podium et prend rendez-vous pour 2011 et la suite c'est certain, mais lorsqu'il analysera à froid 2010, il aura des regrets immanquablement. Qui sait s'il ne s'en voudra pas dans plusieurs années de ne pas avoir plus attaqué, qui sait si dans un an il ne sera pas moins bien et Contador intouchable ?

Dans le sport de haut niveau, les occasions sont rares et lorsqu'on ne les saisit pas, elles peuvent ne jamais se représenter. On doute cependant qu'elles ne se représentent pas pour Andy Schleck qui possède définitivement un immense talent. Un zeste d'expérience, de sens tactique et d'opportunisme en plus et il vaincra.

Quant à Alberto Contador, il remporte son 3ème Tour de France à 27 ans et son 5ème grand tour au passage. Gagner sans être le plus fort est la marque des Grands et le sport espagnol continue à briller grâce à lui. Il est le meilleur coureur à étapes depuis 2007, nul doute qu'il veuille encore plus entrer dans la légende du Tour en en remportant encore d'autres.

Le duel Andy Schleck-Alberto Contador n'a pas fini d'enflammer la grande boucle et ce pour notre plus grand plaisir. Vivement l'année prochaine pour ce feuilleton du mois de juillet qui rassemble toujours autant les foules.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 12:16 0 commentaires  

Coupe du Monde 2010 : Equipe Type du Mondial


Une semaine pour prendre du recul sur la compétition et la voici, l'équipe type de cette Coupe du Monde 2010 pensée par Sportflux. Alors bien sûr personne ne sera d'accord et ne livrera la même composition mais je pense que celle-ci se rapproche de ce qu'on peut faire de mieux dans cette optique.

Iker Casillas (Espagne) : Si le début de tournoi de San Iker fut poussif voire fébrile par moments, le capitaine espagnol a été décisif et irréprochable lorsqu'il a fallut l'être. Le quart de finale contre le Paraguay a provoqué le déclic, son arrêt du penalty de Cardoso a permis au Madrilene de retrouver sa confiance et à l'Espagne de s'ouvrir la voie vers le titre suprême. Sa finale fut remarquable.

Sergio Ramos (Espagne) : Bien que pas toujours attentif dans ses relances, le défenseur a été omniprésent à chaque sortie de la Roja. Très difficile à mettre en difficulté sur son côté, il a animé presque à lui tout seul le flanc droit ibère se permettant même d'être souvent le premier contre-attaquant de son équipe. Petit bémol, pas de réussite dans ses gestes finaux en attaque.

Gerard Piqué (Espagne) : Plus discret que son collègue de l'axe Carles Puyol, le Roc est indispensable tant son ses relances et son placement impressionnent. Il est le défenseur central de la saison. Tout simplement classieux.

Arne Friedrich (Allemagne) : L'ex-capitaine du Hertha Berlin a réalisé un superbe mondial. Associé à Per Mertesacker au coeur de l'arrière garde allemande, le nouveau joueur de Wolfsburg a franchi un cap sur la scène internationale à 31 ans en évoluant enfin en sélection à sa place de prédilection.

Giovanni Van Bronckhorst (Pays-bas) : A 36 ans, Gio n'a pas seulement inscrit le plus beau but de la compétition. Tout en intelligence, il a parfaitement défendu et aidé son axe souvent mis en difficulté. Il a aussi montré avant de tirer sa révérence tout son professionnalisme et sa soif de vaincre inaltérée malgré tant d'années au plus haut niveau.

Bastian Schweinsteiger (Allemagne) : Le milieu est son royaume. Une chose est sûre, il a trouvé sa véritable place dans laquelle il peut démontrer toute sa classe. Leader technique de la sélection allemande, le Bavarois a éclaboussé de son talent le quart de finale contre l'Argentine puis réussi, après la défaite en demi, à amener son équipe sur le podium et en tant que capitaine. Et dire qu'il n'a encore que 25 ans.


Xavi Hernandez (Espagne) : El general de la Roja sans qui l'Espagne ne serait pas sur le toit du monde depuis plus de deux ans a forcément sa place dans cette équipe. Régulier, charismatique et doté d'une extraordinaire technique, le Barcelonais a comme toujours été très influent malgré l'enchaînement des saisons complètes et sans répit. Pour le ballon d'or, je voterai pour lui à coup sûr.

Andres Iniesta (Espagne) : L'autre pépite du Camp Nou qui mériterait aussi ce titre individuel suprême. Indispensable au collectif des néo-champions du monde, l'anti-star et discret Andres a envoyé toute l'Espagne au septième ciel lorsqu'il inscrit le but libérateur en finale contre les Pays-Bas.

Wesley Sneijder (Pays-Bas) : Encore un candidat au titre de meilleur joueur de la saison. Il a tout simplement failli tout gagner en quelques mois. Auteur de cinq buts dans la compétition, il a porté avec Arjen Robben son équipe vers la finale même si son dernier match fût décevant. Son grand fait d'armes aura été de faire tomber les quintuples champions du monde brésiliens en quart.

David Villa (Espagne) : Le sixième espagnol de cette équipe type et quatrième barcelonais a également été un grand bonhomme de ce mondial. Homme providentiel de sa sélection lorsque celle-ci a peiné (jusqu'en demi), il a permis à la Roja de rester dans le tournoi et de monter en puissance au fil des tours. Très marqué lors des deux derniers matchs et moins en réussite, il mérite tout de même sa place dans ce 11 de rêve.

Diego Forlan (Uruguay) : L'archétype du joueur moderne et modèle que n'importe quel manager aimerait avoir dans son équipe. Sur un rectangle vert, le Colchonero sait tout faire et ajoute à son talent brut une formidable générosité. Quel meilleur exemple d'un joueur qui bonifie sa sélection toute entière et d'une équipe qui finit par se symboliser par un joueur très spécial. Si la Celeste a réalisé un grand mondial, c'est dû à son collectif mais aussi beaucoup à son attaquant vedette. Son titre de meilleur joueur du mondial est grandement justifié.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 14:31 1 commentaires  

Coupe du Monde : Inédit !


Inédit, c'est bien ce mot qui qualifie le mieux la finale de cette Coupe du Monde sud-africaine qui aura lieu demain soir dans la superbe enceinte du Soccer City Stadium de Johannesburg et qui opposera les Pays-Bas à l'Espagne.

Inédit parce que pour la première fois une équipe européenne sera sacrée en dehors de ses terres continentales même si certains diront que les Pays-Bas sont presque à domicile...

Vainqueur inédit puisqu'à coup sûr une nouvelle nation soulèvera le trophée que tout footballeur rêve de convoiter et toucher. Aucune des deux équipes présentes en finale n'a en effet gagné de Coupe du Monde. Après l'Uruguay, l'Italie, l'Allemagne, le Brésil, l'Angleterre, l'Argentine et la France, un 8ème pays verra son nom inscrit sur le palmarès le plus prestigieux du sport mondial. Si les Néerlandais sont de retour à ce stade de la compétition 32 ans après leur finale perdue contre les Argentins et 36 ans après celle qui aurait dû leur revenir au dépens de la National Mannshaft en 1974, c'est à l'inverse une première pour la Roja.

L'Espagne peut faire le doublé Euro-Coupe du Monde et entrer encore plus dans l'histoire. Un parcours compliqué jusqu'à leur demi finale maîtrisée face aux redoutables allemands qui leur donne le statut de grand favori pour demain. Ce serait la consécration pour ce football espagnol longtemps champion des matchs amicaux et qui verrait son formidable travail de formation récompensé. L'ossature barcelonaise de l'équipe avec encore sept joueurs titulaires mardi aurait simplement tout gagner sur la scène internationale en deux ans. L'oracle Paul le Poulpe ayant prédit une victoire des hommes de Del Bosque, on voit mal comment le titre pourrait leur échapper.

Mais Paul s'était trompé il y a deux ans lors de la finale de l'Euro et les Bataves comptent bien le faire mentir à nouveau. Sneijder peut-être futur ballon d'or et ses troupes peuvent faire exploser n'importe quelle équipe grâce à leur attaque de feu. La grande interrogation se trouve comme d'habitude sur la défense qui devrait énormément souffrir face aux techniciens ibères. Deux défaites déjà en finale, on dit souvent jamais deux sans trois, ce serait cruel pour des Oranjes représentants d'une immense nation du football. Rien que pour ce qu'ils ont donné au sport dans leur histoire, ce titre de champions du monde leur reviendrait presque de droit. Mais ils perdraient alors leur titre de "beautiful loosers".

Entre ces deux équipes très offensives, on espère voir un spectacle formidable surtout si les attaques prennent le pas sur les défenses, chose très rare dans ce mondial.

Une chose est sûre, une finale ne se joue à rien et même si l'Espagne est favorite, c'est du 50/50 sur un tel match surtout lorsqu'on connaît les individualités hollandaises.

Alors Espagne ? Pays-Bas ? Faites vos jeux !

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 14:36 0 commentaires  

Coupe du Monde

Comme à chaque tour de la compétition, voici l'équipe type de ces quarts de finale et dans laquelle se dessine celle de la compétition tout entière. Dans celle-ci, beaucoup d'Allemands forcément après leur victoire impressionnante contre l'Argentine et un système en 4-2-3-1.

I. Casillas (Espagne)

J. Paintsil (Ghana) P. Mertesacker (Allemagne) M. Victorino (Uruguay) C. Morel (Paraguay)

S. Khedira (Allemagne) B. Schweinsteiger (Allemagne)

Müller (Allemagne) Sneijder (Pays-Bas)

D. Forlan (Uruguay)

M. Klose (Allemagne)

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 22:15 0 commentaires  

Coupe du Monde : Brésil - Pays-Bas



Si les 8èmes de finale nous ont laissés sur notre faim à part peut être le Ghana-Etats-Unis, les quarts ont quant à eux tenu toutes leurs promesses et même mieux. Quasi absents de la compétition jusque là, le suspense et l'émotion sont réapparus comme par magie ce week-end sur les pelouses sud-africaines.

Vendredi 16 h, l'affiche pleine d'histoire oppose le Brésil aux Pays-Bas. Chaque joute entre ces deux pays formateurs de pépites offensives est un régal pour les yeux à l'instar de la demi-finale de 1998; celle-ci ne faillit pas à sa réputation. La première mi-temps est maîtrisée par des Brésiliens dominateurs dans tous les secteurs du jeu même après la rapide ouverture du score de Robinho sur une passe de Melo. L'axe batave modifié au dernier moment suite au forfait de Mathijsen n'est pas bien rentré dans le match. 1-0 à la pause, tout reste possible.
Au retour des vestiaires, l'intensité de la rencontre ne faiblit pas, bien au contraire. Les Oranjes égalisent sur un coup du sort qui va complètement faire exploser la Seleçao et ce, à tous niveaux. Sur un centre de Sneijder, une mésentente entre Cesar et Melo permet au ballon de filer dans une cage vide (53e). Et la machine brésilienne éclata. Impressionnants de solidité, de contrôle et de puissance jusqu'ici, les brésiliens exaspérés de voir le match leur échapper et les Néerlandais progressivement y rentrer en truquant et en prenant leurs chances vont perdre leur calme puis sombrer. 68ème minute, Sneijder propulse le cuir au fond des filets sur un corner de Robben dévié par Kuyt. Quelques instants plus tard, Felipe Melo conclut sa saison médiocre par un essuyage de crampons sur Arjen Robben. La nervosité du joueur de la Juve pourtant sensible depuis les premiers matchs condamne le Brésil de Dunga toujours plus fou dans son rectangle technique.

Les Brésiliens tentent le tout pour le tout à l'image de Kaka sur un plat du pied qui finit proche de la lucarne de Stekelenburg mais réduits à 10, la fraîcheur physique leur fait défaut pour rejoindre au score des Hollandais solidaires comme jamais. Le peu de solutions sur le banc du Brésil est criant tout comme l'échec de son sélectionneur. Les coéquipiers de Van Bronckhorst sont en demi finale et prouvent que des individualités et egos peuvent parfois former un groupe.

Il faut tout de même noter que l'arbitrage du japonais Nishimura est discutable surtout sur le cas Van Bommel qui n'a pas reçu un avertissement malgré ses nombreuses fautes. C'est une énorme surprise tellement le Brésil semblait monter en puissance au fur et à mesure et tellement son collectif paraissait aller tout droit vers une nouvelle finale mondiale. Encore un exemple qui montre que le football ne se joue à rien. Une erreur individuelle qui provoque une perte de sérénité générale et le dérèglement d'un système pourtant remarquable quoiqu'on en dise et animé par des joueurs de classe internationale à chaque poste.

La Seleçao reste sur deux échecs en quarts et accueillera le mondial dans quatre ans avec l'obligation de gagner devant son public. La pression sera telle sur les épaules des joueurs que cela ne s'annonce pas simple. En 1950, l'Uruguay l'avait emporté en finale.

La sélection Oranje peut quant à elle rêver à un premier titre mondial. Les portes de la finale ne sont pas loin pour cette génération dorée d'attaquants qui s'appuie sur une défense efficace sans être douteuse parfois.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 17:41 2 commentaires  

Coupe du Monde - L'Equipe des 8èmes !


Demain soir débutent les quarts de finale de la Coupe du Monde et si Sportflux n'a pas pu résumer les rencontres des 8èmes, nous voux livront tout de même l'équipe type des derniers matchs qui se sont déroulés sur les terres sud-africaines.

Les résultats :

Uruguay 2 - 1 Corée du Sud

Ghana 2 - 1 Etats-Unis a.p

Allemagne 4 - 1 Angleterre

Argentine 3 - 1 Méxique

Pays-Bas 2 - 1 Slovaquie

Brésil 3 - 0 Chili

Paraguay 0 - 0 Japon
5 t.a.b à 3
Espagne 1 - 0 Portugal




Equipe Type :

Eduardo (Portugal)

S. Ramos (Espagne) Mensah (Ghana) Juan (Brésil) Salcido (Méxique)

Müller (Allemagne) Annan (Ghana) Schweinsteiger (Allemagne)

Robben (Pays-Bas) Suarez (Uruguay) Villa (Espagne)

Auraient pu figurer dans l'équipe :

Kingson (Ghana), Van der Wiel (P-B), Lugano (Uruguay), Friedrich (Allemagne), Coentrao (Portugal), Mascherano (Argentine), Ozil (Allemagne), Iniesta (Espagne), Ayew (Ghana), Diego Perez (Uruguay), Tevez (Argentine)

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 19:11 0 commentaires  

La journée symbole de la défaillance du système arbitral...


Alors que les deux premiers 8èmes de finale s'étaient déroulés sans décisions litigieuses avant hier, il a fallu que la première énorme erreur d'arbitrage du mondial se passe lors du match le plus regardé et le plus médiatisé, Allemagne-Angleterre. De quoi on l'espère faire changer d'avis les dirigeants des footballs européen et mondial sur la nécessité d'introduire l'arbitrage vidéo dans ce jeu toujours plus difficile à gérer pour l'unique arbitre central, surtout lorsque ses assistants ne l'aident pas.

Petit retour en arrière. La National Mannshaft mène 2 buts à 0 grâce à Klose et Podolski. Upson fautif sur l'ouverture du score se reprend en réduisant le score pour les Anglais. Les hommes de Capello sont déchainés et Lampard reprend de demi-volée une balle qui traine à l'entrée de la surface de Neuner. Ce dernier est lobé, le ballon heurte la transversale avant de franchir entièrement la ligne de but. Seuls les trois arbitres ne le voient pas, peut-être trompés par le fait que le portier allemand joue bien le coup en relancant directement et sans se poser de questions.

Ce but aurait tout changé. Les Three Lions seraient revenus à 2 partout et la physionomie du match toute entière s'y trouvait chamboulée; l'Angleterre n'étant pas obligée d'autant se découvrir pour égaliser forcément. Alors certes l'Allemagne mérite sa victoire (4-1) tellement son jeu offensif est parfaitement huilé et efficace, tellement Ozil et Muller ont illuminé la rencontre de leur jeunesse et de leur talent. Mais on ne peut prédire le résultat du match si la bonne décision avait été prise sur cette frappe du joueur de Chelsea.

Même constat malheureux hier soir lors du 8ème opposant l'Argentine au Méxique. Le début de match aztèque est convaincant : un missile de Salcido sur la barre, une frappe qui passe à quelques millimètres du poteau droit argentin... Et puis vient le but de Tevez. Ce dernier hérite du ballon de Messi alors qu'il était trois mètres hors jeu. Le but est dans un premier temps validé et on assiste ensute à une scène incroyable. L'écran géant du stade repasse le but, tous les acteurs du match voient le hors jeu mais l'arbitre central ne déjuge pas son assistant. Son mondial est terminé avec cette erreur, si il avait déjugé son équipier également. Mais il aurait crée une première et dans 10 ans on parlerait encore de Monsieur Rosetti. Le mal est fait, on comprend qu'il n'ait pas voulu prendre le risque de finir sa carrière là-dessus. Les arbitres ne sont pas les coupables, mais le système tout entier.

La suite fût très difficile pour des Méxicains qui ne se sont jamais véritablement remis de cette injustice qui, intervenant sur le fondamental premier but d'une partie, les a privé de leur rêve d'aller plus loin dans la plus grande compétition du monde. Car c'est bien ça le problème, comment tolérer en 2010 de si grossières bévues, comment encore et toujours tolérer que des matchs d'une telle importance puissent être floués ainsi ? La FIFA et l'UEFA sont des incompétents sur ce sujet primordial depuis trop d'années, le système doit changer et définitivement ! Plus d'arbitres ou au mieux la vidéo, minimiser les erreurs est une nécessité, quelles que soient les solutions prises !

Beaucoup de fans de football en ont assez de l'hypocrisie des dirigeants du sport le plus populaire du monde. Le débat sur la vidéo fait rage entre pour et contre mais tout le monde s'accorde sur une refonte du système arbitral tout entier. Faudra-t-il une erreur en finale de la Coupe du Monde et qui coûte le titre à l'une des équipes pour que l'on réagisse enfin ?!

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 19:26 2 commentaires  

Coupe du Monde 2010 : Equipe Type des Matchs de Poules


Pour garder des forces en optique des matchs à venir, pas de commentaires sur cette équipe type du premier tour de ce mondial sud-africain. Alors bien sur, personne ne livrera le même 11 et je vous invite (surtout sur facebook) à débattre de tout cela.

Benaglio (Suisse)


Maicon (Brésil) Skrtel (Slovaquie) Nakazawa (Japon) Coentrao (Portugal)


Bradley (USA)

Prince Boateng (Ghana) Tshabalala (Afrique du Sud)


Messi (Argentine) Beausejour (Chili)

Villa (Espagne)



Auraient pu figurer dans l'équipe : Enyeama (Nigéria), Reid (Nouvelle-Zélande), Tulio (Japon), Agger (Danemark), Belhadj (Algérie), Ji Sung Park (Corée du Sud), Yaya Toure (Côte d'Ivoire), Donovan (USA), Honda (Japon), Sanchez (Chili), Forlan (Uruguay).

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 15:28 0 commentaires  

Coupe du Monde 2010 : Fin des matchs de poules


Ce vendredi marque la fin de la première phase et le début de la vraie compétition avec la phase à élimination directe. Les groupes G et H étaient à l'honneur et on peut dire pour une fois que la logique a été respectée.

En fin d'après-midi, les frères ennemis brésiliens et portugais se sont disputés la première place du groupe. C'est un bien grand mot tellement les deux équipes ont peu fait pour s'imposer. Un match sur le papier alléchant mais qui fût bien terne. Le Brésil et le Portugal ont très sûrement économisé leurs forces avant leurs futures joutes.

Dans l'autre match, la Côte D'Ivoire espérait un miracle qui ne s'est donc pas produit. Les coéquipiers de Didier Drogba ont tout de même clôturé leur mondial sur une victoire face à la Corée du Nord grâce à des buts de Yaya Toure, Romaric et Salomon Kalou. Dommage encore une fois qu'ils soient tombés sur un groupe difficile.

Dans le groupe H, l'Espagne s'est imposée contre des Chiliens qui ont joué à 10 une grosse partie du match à cause d'une expulsion sévère due à une simulation de Fernando Torres. Bousculés pendant 20 minutes, les Espagnols ouvrent le score par David Villa des 45 m qui envoie le cuir dans la cage chilienne désertée par Bravo suite à une sortie trop aventureuse. La technique du Chili et de joueurs comme Beausejour fait vaciller la Roja dans la foulée sur un contre qui fait presque mouche. A la 37ème minute, les Champions d'Europe confortent leur qualification et leur première place sur un superbe mouvement conclu par Iniesta du plat du pied droit.

Le match est ensuite descendu en intensité bien que le retour des vestiaires des sud-américains soit intéressant. Ils réduisent la marque par Millar (47ème) mais n'inquiéteront plus Casillas, se satisfaisant inconsciemment de ce score qui les qualifient au dépens de la Suisse.

La sélection helvète a loupé le coche. Lancés parfaitement par une victoire sur l'Espagne, les joueurs d'Hitzfield ont pêché par leur manque criant de poids offensif. Leur défense est par contre remarquable. Mais sans marquer de buts, on ne peut se qualifier c'est évident. Face à une sélection hondurienne moyenne, c'est une déception... La bande à Frei ne sera pas au rendez-vous des 8èmes cette année.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 23:30 0 commentaires  

Coupe du Monde 2010 : Encore une Enorme Surprise !


Cette édition 2010 et l'air africain nous réservent décidément bien des surprises. Après l'élimination de l'équipe de France, finaliste il y a quatre ans et derniers du groupe A, c'est au tour des tenants du titre italiens de passer à la trappe en terminant 4èmes du groupe F.

L'Italie sortie dès le premier tour, du jamais vu depuis 1966 ! C'est dire le coup de tonnerre qui a retentit en cette fin d'après midi sur l'Ellis Park de Johannesburg et sur la planète foot.
Confrontés aux Slovaques, les Transalpins devaient s'imposer pour être surs de se qualifier. Compte tenu du terne match du Paraguay contre la Nouvelle-Zélande (0-0), un match nul autre que vierge suffisait même aux hommes de Marcelo Lippi pour poursuivre leur parcours.

Mais dès le début du match, les coéquipiers de Fabio Cannavaro paraissent fébriles et peu inspirés. La confirmation de ce sentiment ne se fait pas attendre puisque Vittek ouvre le score esseulé en plein coeur de la défense à la 24ème minute. Aucune réaction n'est notable côté italien et ce sont même les Slovaques qui doublent la mise par encore ce diable de Vittek à un quart d'heure de la fin. L'entrée du maître à jouer Andrea Pirlo permet toutefois aux champions du monde en titre de s'installer dans le camp adverse. La réduction du score de Di Natale à la 81ème minute leur fait d'ailleurs garder espoir jusqu'à ce que Kopunek ne redonne encore plus l'avantage aux Slovaques devant une défense complètement apathique et digne d'un niveau amateur.

L'Italie pousse mais l'organisation slovaque ne rompt pas ou seulement sur ce magnifique lob de Quagliarella, sans doute la plus belle réalisation de ce mondial pour le moment. Cela ne consolera en rien les tifosi mais c'est sans doute la fin d'une époque pour un football italien en crise. Le miroir qu'est cet évènement l'a révélé aux yeux du monde à l'instar du cas français.

Dans l'autre groupe en scène ce jeudi, c'est bien une petite finale qui a eu lieu entre le Japon et le Danemark. Ce sont les Nippons qui sortent vainqueurs de cette opposition de style et avec la manière. Dès la 17ème minute, Honda trompe Sorensen sur un coup franc direct fuyant et démontre que "Jabulani" est bien un ballon de plage. Un petit quart d'heure plus tard, c'est au tour du droitier Endo de poursuivre la démonstration. Sa frappe longe le mur puis le poteau danois, superbe !

Les Scandinaves sont trop empruntés et pas assez en réussite pour inverser la tendance contre des Japonais qui multiplient de façon étonnante les phases de jeu à une touche de balle si bien que l'euphorie semble les atteindre.

Agger accentue une petite poussette d'un défenseur adverse pour obtenir un penalty transformé en deux fois par Tomasson mais l'emprise des partenaires de Matsui est trop forte sur le match. Au terme d'une magnifique action collective, Okazaki clôt le score et le spectacle à cinq minutes du coup de sifflet final. Après la qualification de la Corée du Sud, c'est au tour du Japon de s'immiscer en 8èmes de finale derrière les Pays-Bas.

Les Bataves qui continuent tranquillement leur chemin dans la compétition en réalisant le grand chelem dans leur groupe après leur victoire sur le Cameroun 2 à 1 grâce à Robin Van Persie et à Huntelaar. Samuel Etoo avait égalisé sur penalty à la 65ème minute. Les Lions Indomptables quittent la compétition par la très petite porte, Stephane M'Bia affirmant même que la situation de la sélection était bien pire que la française, c'est dire le climat de guerre rangée qui régnait dans la tanière des Lions...

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 22:53 0 commentaires  

Tennis - Wimbledon - Ahurissants Mahut et Isner !



Et c'est au terme de 3 jours de match, de plus de 11 heures de jeu, de pas loin de 1000 points disputés, plus de 135 jeux disputés que John Isner s'est finalement qualifié au deuxième tour de Wimbledon aux dépens du français Nicolas Mahut. (6-4, 3-6, 6-7 [7], 7-6 [3], 70-68)


Lorsque le match entre Nicolas Mahut et John Isner est interrompu pour la première fois, au 5e set, on parle déjà de marathon pour qualifier cette passe d'armes entre l'américain et le français. Rien ne laissait présager que cet affrontement allait devenir le match le plus long de toute l'histoire du tennis professionnel.
Après 3h de jeu et 4 manches accrochées, Mahut et Isner s'engageaient dans un 5e set au bout du suspense, sur le petit court n°18 de Wimbledon. Cependant, ce match, aucun des deux joueurs ne veut le lâcher.

Arrive alors le score fatidique de 6-6. Seulement à Wimbledon, comme dans tous les tournois du Grand Chelem, point de jeu décisif, ce ne serait pas drôle. Les deux guerriers continuent donc à empocher leur mise en jeu, encore et encore, alignant aces et jeux blancs sans rien lâcher.

Le temps passe, le score grimpe et les badauds se précipitent sur le petit court n°18 pour assister à ce marathon épique qui s'engage alors. Les records tombent les uns après les autres. Avec leurs 11h05 de jeu, Mahut et Isner explosent les 6h35 de Santoro et Clément. Avec ses 112 aces, John Isner rend presque les 78 aces du géant Ivo Karlovic inoffensifs.

C'est au bout du suspense, à 69-68 en sa faveur, que John Isner finit par arracher la victoire à un Mahut abattu. L'arbitre de la rencontre annoncera alors le score, non sans une pointe d'amusement dans la voix : 70-68 dans le 5e set. Du jamais vu.
Mahut, qui avait arraché sa qualification en l'emportant 24-22 dans le 5e set, ne peut masquer l'immense déception dont il est victime, mais se déclarera par la suite honoré d'avoir disputé un match historique.
Les deux joueurs se verront ensuite offrir un trophée d'honneur par les organisateurs, comme un symbole d'un match dans lequel le vainqueur compte moins que la performance exceptionnelle de deux grands guerriers qui auront fait du petit court n°18 un lieu pas comme les autres.

Publié parAnonyme à 22:08 0 commentaires