Un "Eire" de Déjà Vu !


C'est donc la République d'Irlande qu'affrontera l'Equipe de France de football en barrages de la Zone Europe. Ainsi en a décidé la main de Steven Pienaar (joueur Sud-Africain) à Zurich (siège de la FIFA) lundi.

Synonyme de dernière chance de qualification pour la Coupe du Monde en Afrique du Sud, cette double confrontation aller-retour aura lieu les samedi 14 et mercredi 18 novembre prochains.

Alors meme si ce n'est pas le tirage le plus simple, autant dire que les Bleus hotes du match retour qui plus est sont favoris, et que malgré l'ambiance de Croke Park, la qualité certaine de l'équipe irlandaise, l'expérience et le génie de Trapattoni, une non-qualification serait un désastre total. C'est simple, si la formation de Domenech ne passe pas, cela voudrait dire tout simplement qu'elle ne méritait pas le mondial un point c'est tout. Mais nous en sommes loin.

Les trois autres barrages verront s'opposer la sélection portugaise à la Bosnie des Pjanic, Dzeko et Ibisevic, l'Ukraine à la Grèce ainsi que la Russie d'Arshavin à la Slovénie.

Historique de la Confrontation

Quand on entend Irlande - France, on pense de suite au rugby c'est vrai, mais là il s'agit de la République d'Irlande à savoir l'Eire car en foot, les 2 Irlandes ne sont pas unifiées. On a d'ailleurs pu profiter des très beaux barrages de l'Irlande du Nord portée par un David Healy exceptionnel devant. Et oui, les sols verts de l'Ile du trèfle sont aussi terres de football !

La France contre l'Eire c'est un bilan de 5 victoires, 4 nuls et 4 défaites, on ne peut plus équilibré donc.

Mais c'est aussi et surtout un souvenir collectif récent et frais dans nos mémoires de joie intense. En effet, il y a 4 ans presque jour pour jour, le match décisif pour la qualification directe à la Coupe du Monde 2006 se jouait dans un Lansdowne Road surchauffé. Celui-ci s'était soldé sur une victoire héroique des Bleus emmenés par le retour des anciens et sauvés par une "feuille morte" enroulée du pied droit en lucarne dont Thierry Henry a le secret.

Alors signe du destin de retrouver l'Eire pour une confrontation et un enjeu similaire ? signe positif de retrouver un bon souvenir en espérant une fin identique à ces deux joutes à couteaux tirés ? L'Eire toute entière sera revancharde elle, on en est sur ! N'oublions pas aussi qu'à l'époque ce seul but de l'ex-gunner avait départagé les deux équipes sur les deux matchs de groupe qui les avaient vu s'affronter (0-0 à Saint-Denis).

L'Adversaire

L'Irlande est la 34 ème nation au classement FIFA soit très loin de la France (11 ème).

Elle a fini 2 ème du groupe 8 de qualification derrière la Squadra Azzura et devant la Bulgarie. 4 victoires, 0 défaites et 6 matchs nuls (2 contre la Bulgarie et surtout 2 contre l'Italie) c'est dire la solidité de cette équipe. C'est simple depuis l'arrivée de Trapattoni, aucune défaite en match officiel, 3 en amicaux.

L'équipe d'Eire a gardé la meme ossature depuis 4 ans, seulement elle a gagné en expérience et possède un coach qui a ajouté à son état d'esprit, sa combativité et son enthousiasme naturels une rigueur exemplaire. En atteste le peu de buts encaissés par Shay Given durant ces éliminatoires (8 en 10 matchs).

The Trap's touch dans la grande tradition du Catenaccio à l'italienne est efficace certes mais le public irlandais ne vit pas très bien ce choc culturel. Bref entre le tacticien transalpin et Domenech, on ne risque pas d'avoir un match d'attaque !

Outre ces qualités, l'Eire a des capacités physiques et d'agressivité indéniables, attendons nous à un vrai combat donc. Mais son arme la plus forte reste le jeu aérien surtout sur coups de pieds arretés tirés à merveille et trouvant souvent preneurs. Avec des joueurs de tete comme Dunne ou O'Shea (Manchester United) le danger est constant. Sachant la faiblesse française à ce niveau, on va trembler à chaque fois.

Tous les joueurs évoluent en Angleterre (Premier League ou 2ème division) sauf 2 en Ecosse. C'est une équipe très homogène qui se constitue autour d'une épine dorsale constituée de Given le gardien de Manchester City, Richard Dunne ancien capitaine de ce club et désormais nouveau joueur d'Aston Villa, Damien Duff et Robbie Keane la star et le capitaine de la sélection évoluant chez les Spurs de Tottenham.

Mais la France devra profiter des faiblesses et limites irlandaises en ce qui concerne la technique générale de sa formation et sa relative lenteur surtout en défense. Les Bleus sont superieurs à presque tous les niveaux et si ils ne cèdent pas à la panique et à la pression de Croke Park à l'aller, nous ne devons pas avoir peur de ce barrage surtout que les joueurs français ont l'habitude de ces rencontres cruciales. L'absence de Ribery change peu de choses à cette donne compte tenu de notre réservoir.

A noter que M6 a ravi les droits du match aller à TF1, véritable petit séisme sur la planète media cette semaine.

En espérant que la non présence de David Astorga en Irlande ne changera rien, il ne nous reste plus qu'à croire encore plus à cette qualif' au mondial et d'encourager notre équipe.
La nuit du 18 novembre sera faite de larmes ou de joie.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 19:57 0 commentaires  

Kim Källström, retour gagnant.




Il est des joueurs dont on parle peu, qu'on ne voit pas vraiment, et qui pourtant, sont d'une importance cruciale pour leur équipe.
Kim Källström, le milieu suédois de l'Olympique Lyonnais, fait partie de ces joueurs là. Depuis le début de la saison, le scandinave s'est imposé comme une valeur sûre de l'entrejeu lyonnais.


Souvent relégué au poste d'arrière gauche, voire sur le banc des remplaçants, Kim Källström a vécu une saison 2008-2009 pleine de frustration et d'incompréhension. Malgré des prestations régulières, bonnes sans être fabuleuses, dans des postes ingrats (Arrière latéral, milieu défensif), le natif de Sanvicken ne semblait pas avoir la reconnaissance qu'il méritait de la part de son entraineur, Claude Puel.
Et pour cause, l'arrivée de Jean II Makoun au mercato a changé la donne pour l'ancien rennais, relégue au rang de joker de luxe, Claude Puel préférant le trio Toulalan-Makoun-Juninho pour occuper le milieu de terrain.
Utilisé pour dépanner en tant que latéral gauche, titulaire occasionnel lors de matches sans réel enjeu, le rôle de remplaçant semblait dont bel et bien attribué au puissant viking. Frustré, Kim envisage même un départ à l'aube du mercato. Des clubs comme Everton ou Tottenham (comme d'habitude) sont évoqués.

Cependant, face aux performances plus que moyennes de Jean II Makoun et à la necessité de redonner du punch au jeu lyonnais, Claude Puel rend au scandinave ses galons de titulaire en début de saison.
Kim semble alors retrouver ses marques, et s'impose alors comme une pièce maîtresse de l'entrejeu lyonnais. Par ses ouvertures lumineuses, sa puissance physique et sa force de frappe, Kim Källström est revenu sur le devant de la scène, et représente désormais le renouveau de la solidité et de la sérénité lyonnaise. En témoignent les excellentes prestations livrées jusqu'ici par l'ancien rennais, ponctuées notamment par deux buts à l'image de sa confiance retrouvée : cette frappe à ras de terre à 25-30m, qui file dans le petit filet de Vedran Runje contre Lens, et cette reprise de volée à l'entrée de la surface, en Ligue des Champions, contre Debrecen.

Le suédois a également réussi à inverser la donne en sélection.Longtemps mis sur le banc par Lars Lagerbäck, le sélectionneur scandinave, il est apparu comme une nécessité au vu des performances plus que médiocres de son équivalent, Anders Svensson. Malgré de bonnes performances dans le rôle de n°10, Kim Källström et la Suède ne parviendront pas à se défaire du Danemark, et regarderont probablement le mondial 2010 à la télé.

Une confiance retrouvée, une régularité prouvée depuis quelques années maintenant, un mental d'acier, voila les ingrédients qui font désormais de Kim Källström un titulaire indiscutable à Lyon. Il faudra cependant pour le suédois, tout comme ses acolytes, passer la vitesse supérieure, afin de renvoyer les supporters lyonnais aux bons souvenirs de la triplette Diarra-Tiago-Juninho, toujours irremplaçable dans les esprits et sur le terrain. Cependant, avec la solidité et la sérénité d'un Toulalan, la puissance et la rage de vaincre d'un Källström, la technique et la vision du jeu d'un Pjanic, il semble que le milieu lyonnais ait toutes les cartes en mains pour s'imposer durablement.

Publié parAnonyme à 21:22 0 commentaires  

Football - Onze Européen du Début de Saison



Tous les championnats européens en sont désormais à plus d'un mois de compétition et la Ligue des Champions a repris, il était donc temps pour moi de vous livrer mon équipe type de ce début de saison européen.

Alors bien sur, le vieil adage "Nous sommes 60 millions de sélectionneurs" marche ici dans le sens où si l'on fait une enquete, on ne retrouvera jamais la meme formation à l'identique; mais en tout cas, l'équipe que j'ai constitué me semble cohérente, équilibrée et représentatrice des performances des joueurs sélectionnés. C'est un 4-4-2 classique.

Gardien :
Iker Casillas, constant, aussi bien en sélection qu'en club fait partie des 3 meilleurs à son poste au Monde avec Gianluigi Buffon et Julio Cesar. Son entame d'année le confirme. Il multiplie les exploits dans les cages madrilènes, permettant à son équipe de presque toujours marquer plus que son adversaire. Sans lui, la défense non rodée et gruyère de la machine Galactique aurait pris cher contre le FC Séville notamment. Casillas : la classe.

Latéral Droit :
Daniel Alvès (FC Barcelone). Tout simplement inarretable, infatigable et insatiable d'apport offensif sur son flanc droit. Certes avec Messi devant lui, le football c'est facile, mais tout de meme, quelle constante débauche d'énergie associée à une technique balle au pied, de passes et de frappe de balles impressionantes. Dans la lignée des grands latéraux attaquants ou ailiers brésiliens. Du très lourd.

Défense Centrale :
Gerard Piqué (FC Barcelone) qui s'est imposé depuis l'année dernière comme un des meilleurs à son poste : dur au duel, excellent dans le jeu aérien (1 m 92 ça aide), bon à la relance. C'est le présent et l'avenir du poste en Espagne, il n'a que 22 ans et déjà si fort...

Thomas Vermaelen : Le numéro 5 d'Arsenal et nouveau Capitaine de la sélection Belge est la surprise de ce début de saison. Seule recrue estivale d'Arsène Wenger (13 millions en provenance de l'Ajax), il a vite fait taire les critiques et les sceptiques sur sa réelle qualié. C'est un libéro guerrier, relanceur et doté d'un talent offensif rare pour son poste. Déjà 4 buts en Premier League et un en Champion's League. Trois sur coups de pieds arretés et 2 sur des superbes frappes lointaines.
A confirmer sur la durée cependant.

Latéral Gauche :
Ashley Cole : "Ashley est l'arrière gauche le plus impressionant que j'ai affronté. C'est comme si c'était un rat. Tu penses que tu es passé, tu lèves la tete, et il est de nouveau là ! ". Que dire de plus que ce bon Jermaine Pennant ! Qu'il forme avec Florent Malouda une doublette de très haut niveau peut-etre.

Milieu Droit :
Lionel Messi : Comment composer une équipe aujourd'hui sans le duo Alvès -Messi à droite ? Le futur Ballon d'or France Football sort soit des matchs fantastiques, soit des matchs discrèts dans le jeu mais dans lesquels il se montre décisif : la marque des plus grands. Je ressortirai par plaisir cette expression " Larquéienne " : " le ballon lui colle au pied ".

Milieu Gauche :
Ryan Giggs : Presque 36 ans et encore toutes ses dents, surtout toutes ses jambes ! Le Gallois fait une entame de 20 ème année de carrière chez les Red Devils tout simplement époustouflante. En plus d'etre l'homme de Fergie, relais et sorte de fils spirituel de l'Ecossais, il est le leader technique et charismatique de Man U. Des buts essentiels, comme son égalisation à Tottenham sur coup franc mais surtout des passes décisives à gogo, offrandes pour Rooney, Berbatov et consorts si bien qu'une mini- Giggs dépendance se crée dans le club de la banlieue mancunienne. Ca veut tout dire.

Milieux Axiaux :
Lassana Diarra : impeccable en Equipe de France et au Real, dont il est pour moi le joueur le plus indispensable avec Super Iker (comparale au Makelele de l'époque), il s'impose comme le taulier du milieu à chacune de ses sorties. Lass ou l'homme à tout faire.

Darren Fletcher : c'est simple, lorsque le discret écossais de 25 ans est sur le rectangle vert, Manchester United ne perd pas. Son absence d'ailleurs en finale de Ligue des Champions la saison dernière a couté cher aux Anglais. Depuis Aout, le blondinet infatigable a repris son rythme de croisière et prend meme encore plus de poids offensivement (2 buts lors du derby).
Il reste méconnu du plus grand nombre mais sa place das cette équipe est logique.

Les Attaquants :
J'opterai pour un binome composé de tout d'abord Didier Drogba qui a une influence toujours aussi énorme sur les résultats de Chelsea. 6 buts en 8 matchs de championnat et 6 passes décisives pour lui ainsi qu'un but au Malawi ce samedi qui donne la qualification pour la Coupe du Monde aux Elephants de Cote d'Ivoire.

Ensuite, Antonio Di Natale parce que mettre 9 buts en 7 rencontres en Serie A avec l'Udinese est une véritable performance. Son but récent contre l'Inter en est l'illustration, il ne loupe que très rarement sa cible et sait parfaitement se faire oublier de la semaine.
Il est la preuve vivante que l'on peut complètement exploser au top niveau à la trentaine.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 19:46 0 commentaires  

Rio Grande, Rio : Bravo !



La soirée de Vendredi s'est soldée par une grande nouvelle pour l'ensemble du monde sportif :
Rio de Janeiro a été désignée par le C.I.O et ses membres comme hôte des Jeux Olympiques d'été de 2016 (du 5 au 21 Aout).

Deux ans après la Coupe du Monde de Football de 2014, c'est donc l'univers olympique qu'accueillera le peuple brésilien, décidément très gâté pour cette future décennie sportive.

La capitale économique du pays, connue pour ses plages de sable fin, on carnaval, ses favelas, le Maracana ou encore le Corcovado sera la première ville sud-américaine à organiser cet évènement planétaire.

La candidature auriverde (plus gros budget : 11 milliards d'euros) s'est imposée au troisième tour face à celle de Madrid (ville déjà perdante pour 2012) ainsi que sur Tokyo et Chicago, pourtant défendue par Barack Obama et éliminée surprise au premier tour.

Je ne vous cacherai pas ma joie quant à cette décision pour le moins logique, intelligente et d'ouverture.

Le Brésil, immense pays en constant développement et son peuple, formidable d'enthousiasme et de courage méritent ces Jeux. C'était du reste le seul pays parmi les 20 plus grandes puissances mondiales à n'avoir pas encore accueilli le monde ainsi. Porté par un Président Lula passionné, émouvant et digne ainsi que par le Roi Pelé, le dossier de Rio s'est imposé à la majorité comme celui étant le plus abouti et ambitieux.

Il faut noter aussi qu'il était difficile au C.I.O de choisir Madrid quatre ans après Londres, malgré un projet tout aussi remarquable.

La réaction de Jacques Rogge (Président du C.I.O):
" Rio a présenté un dossier très solide, basé sur une vision des Jeux qui célèbre les athlètes et le sport et qui, plus largement, donne l'opportunité à la ville, à la région et au pays, de mettre en application ses ambitions pour le futur. "

C'est pour ces décisions et discours que le C.I.O est respectable. Si Chicago avait gagné, on aurait pu se poser de questions sur les dérives potentielles actuelles de cette organisation : politicardes et liées au business. Ce n'est heureusement pas le cas.

Lula quant à lui finit en larmes, c'est dire la joie, la fierté et la reconnaissance qu' éprouve le Brésil aujourd'hui.

Nul doute que ce géant en pleine mutation tirera profit de cette formidable opportunité pour continuer son ascension et montrer aux yeux du monde qu'il ne sait pas qu'organiser des carnavals.

Ou quand le sport dépasse les limites de son propre milieu.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 16:17 0 commentaires