Finale Championnats Nationaux Interclubs Elites : Montreuil a eu chaud !


Quelle magnifique journée d'athlétisme ce dimanche au stade Jean Rolland de Franconville ! Outre la présence sur la piste de nombreux athlètes et stars de l'équipe de France, cette édition 2010 des Interclubs s'est jouée dans un mouchoir de poche entre le CA Montreuil 93 et l'Entente de Franconville Césame Val d'Oise (EFCVO). Sportflux y était !

Au terme d'une compétition passionnante, 1179 points séparent les deux clubs banlieusards, en faveur comme depuis 14 années des athlètes de la Seine Saint-Denis qui ont encore prouvé leur constance et leur talent en dépassant la barre des 70 000 points pour la première fois. Ils ont cependant été en grand danger tant la toute neuve Entente de Franconville n'a rien lâché et espéré jusqu'à la malheureuse blessure de Guillaume Eraud sur 3000m. Bien parti, le spécialiste du 1500m s'est arrêté net à la mi-course à cause d'une douleur au talon... Les chances du club du Val d'Oise s'envolaient à cause de ce zéro malgré de beaux relais pour clôturer la journée.

Dans la suite du classement, le Lagardère Paris Racing complète le podium devant successivement le Lille Métropole Athlétisme, le Stade Sottevillais 76, le Clermont Athlétisme Auvergne, puis viennent l'AS Aix-les-bains et Amiens UC.

Cette compétition collective qui fait le charme de l'athlétisme tant elle allie sportivité, générosité et partage a aussi accouché de très probantes et parfois insolites performances individuelles.

A noter chez les filles les victoires de Véronique Mang (EFCVO) sur 100m (11''30), de Thélia Sigère (Lagardère) devant Karima Louami (Lille) sur 200m, de Jennifer Lozano (EFCVO) sur 1500m ainsi que de Phara Anarchasis (Lagardère) sur 400m haies. Le 100m haies a vu Antoinette Nana Djimou Ida (Montreuil) s'imposer dans une course l'opposant à sa collègue heptathlète Marie Collonvillé (Amiens) et à la belle Marion Buisson (Clermont), victorieuse au saut à la perche un peu plus tôt.

Côté garçons, les sprinters d'Aix-les-bains ont fait la loi. D'abord Pierre-Alexis Pessonneaux sur 200m (20''89) puis Christophe Lemaître sur la ligne droite. Le longiligne sprinter bat son record personnel en claquant un chrono de 10"03 avec un léger vent favorable. Impressionant sur le relais, Lemaître devrait passer sous la barre mythique des 10" cette saison.

Sur 110m haies, Dimitri Bascou (Lagardère) a tenu son rang tout comme Renaud Lavillenie (Clermont) qui bat son record dans la même course. Renaud qui avait participé en fin de matinée à un superbe concours de saut en longueur en compagnie de Salim Sdiri (Lagardère) et de Kafétien Gomis (Lille). Mickael Hanany (EFCVO) remporte la hauteur avec un décevant 2m15, Gaetan Bucki (Lille) le poids, Damiel Dossevi (Montreuil) la perche mais le vrai showman du jour a été Teddy Tamgho. La star de Montreuil a enflammé le stade en réalisant une très belle série de triple-sauts. Il atterrit même à 17m63 sur son 4ème essai, record de France en plein air et meilleure performance mondiale de l'année.

Ce beau dimanche ensoleillé a donc été une très belle fête de l'athlé, dans une ambiance chaleureuse où les athlètes, très abordables ont pu prendre leurs marques et défendre leurs clubs respectifs dans un bon état d'esprit. Ce qu'on peut dire désormais, c'est que Montreuil a un très sérieux adversaire pour le futur avec l' EFCVO de Franconville. On a donc hâte déjà, d'être à l'année prochaine, que les gros meetings arrivent ainsi que les Championnats d'Europe à Barcelone en août qui risquent de voir l'équipe de France rafler un bon nombre de médailles.

A plus pour de l'athlé !

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 22:56 0 commentaires  

Ligue 1 - Le Titre de Deschamps




Le titre pour l'Olympique de Marseille, la relégation définitive de Grenoble, Boulogne sur Mer et Le Mans en Ligue 2, voilà les grands enseignements de la 36ème journée de L1 jouée hier soir. Il ne reste donc plus que l'enjeu pour les places européennes pour animer les deux derniers actes de cette saison palpitante, pleine de rebondissements et marquée par une grande densité de niveau au sein de l'élite française.

Au coup d'envoi de leur match face à Rennes, les Marseillais savaient qu'une victoire les assureraient du titre de Champion après la défaite de Auxerre à Lyon (2-1) un peu plus tôt. Vers 23h, le Stade Vélodrome est en ébullition, la victoire difficile de ses protégés (3-1) permet au club de remporter son 9ème titre de Champion de France, le premier depuis 1992, quelques semaines après le succès de la Coupe de la Ligue.

Ce titre mérité que l'on prédisait depuis plusieurs semaines est avant tout le prix de la régularité. 5èmes à la trêve, les hommes de Didier Deschamps ont par la suite effectué un formidable parcours en prenant 43 points sur 54 possibles. Leur solidité à l'extérieur avec seulement 3 défaites sur l'ensemble de la saison est la marque identitaire de cette équipe se basant sur un bloc défensif et une puissance physique remarquables. Ensuite, ce sont la classe du meneur de jeu Lucho Gonzales (meilleur passeur du championnat) et le réalisme des attaquants qui ont fait la différence à l'instar du but de Mamadou Niang hier soir et de leurs nombreuses réalisations sur coups de pieds arrêtés.

Mais ce titre est surtout celui d'un homme, Didier Deschamps ainsi que de tout son staff même si bien sur il ne peut rien sans les joueurs qui ont prouvé leur force. Dès sa première saison, le technicien a imposé sa patte sur la Commanderie. Il a pu faire venir les joueurs qu'il désirait, Heinze, M'Bia, son fidèle lieutenant Cissé et surtout Lucho, arraché aux prix d'or au FC Porto et qui est monté en puissance tout comme l'ensemble de l'effectif durant cette saison. Un début timide où l'on sentait que quelques grains de sable enrayait encore la machine, une élimination sans gloire en Ligue des Champions en ré affichant les vieux démons des saisons passées (naïveté, erreurs défensives, manque de réalisme...) puis arriva la trêve de Noël.

Après cette dernière tout a changé ou presque, le rouleau compresseur olympien s'est mis en route grâce à la symbiose qu'a su créer l'entraîneur dans ce groupe qui semblait déjà le plus complet et qui avait seulement besoin de croire en son destin pour l'accomplir. La ferveur de l'OM accouplée avec la culture de la gagne à l'italienne amenée par Deschamps et son expérience transalpine : c'est la phrase qui résume le mieux cette saison des Marseillais. Dès lors qu'ils ont pris confiance en leurs moyens et leur possibilité d'être sacré, ils n'ont plus rien lâcher grâce à leur mental (buts en fin de match) et à la réussite du champion qui intervenait de plus en plus inéluctablement. Leur élimination dans toute autre compétition a été un avantage certain dans cette course au titre tout comme le peu de blessures dont ils ont été victimes. Bref, tout tournait en faveur de Marseille en cette fin de saison et leur triomphe semblait inévitable.

Un triomphe construit sur le court et le long terme. Bien sur le travail de Didier Deschamps, symbole de toute une ville, est primordial puisqu'il a appris la gagne à son équipe puis l'a fait gagner. Sa gestion du groupe est remarquable (exemple des cas Ben Arfa et Valbuena prêts à partir en janvier puis acteurs du titre) tant sur le plan affectif que tactique et technique comme il apprécie si bien le dire. Le replacement de Stéphane M'Bia dans l'axe avec Diawara est un véritable coup de génie. Avoir réussi à confectionner une bulle pour son équipe lorsque la pression populaire montait a également été indispensable. Deschamps le respecté, le pragmatique, le gagneur, le méticuleux ; on dit souvent qu'une équipe réceptive et bien managée est à l'image de son entraîneur, c'est évidemment le cas ici.

Mais ce titre a été acquis sur la durée et grâce au bon travail du club depuis 5 ou 6 années. Comment ne pas associer Robert Louis Dreyfus au succès du club phocéen tellement il a donné pour ce dernier. Il en est de même pour Pape Diouf qui a fait venir "la Desch" rappelons le. Ensuite ce titre s'inscrit dans la continuité de bonnes saisons terminées sur le podium, et je pense ici au retour au premier plan de Marseille grâce à Eric Gerrets dont l'âme plane toujours dans l'enceinte du Vélodrome.

Enfin, et je le dis en toute neutralité, que cette ville qui respire le football soit enfin récompensée de son enthousiasme et de sa passion est bien pour le monde du ballon rond français.

Ce qui est sûr c'est que le premier match officiel de la future saison sera chaud : Marseille contre Paris à l'occasion du Trophée des Champions. De quoi augurer d'une encore plus passionnante saison 2010-2011 ?

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 17:01 0 commentaires