Politique - Yade remplace Laporte au Sport

Comme cela était préssenti depuis plusieurs semaines et en définitive annoncé mardi soir par Claude Guéant le Secrétaire général de l'Elysée, Bernard Laporte a cédé sa place mercredi matin à Rama Yade au Secrétariat d'Etat chargé des Sports. La passation de pouvoir s'est faite dans la bonne humeur ce matin au Ministère entre l'ancien rugbyman (toujours aussi blagueur et "peu sérieux") et la jeune montante chouchou des Français et du Président, ancienne Secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme.


Le Bilan de Laporte


Tout juste après la Coupe du Monde de Rugby en France à la rentrée 2007 soldée par une 4ème place des Bleus, le 22 Octobre, Bernard Laporte est nommé Secrétaire d'Etat aux Sports sous la tutelle de Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé et des Sports.
C'est un portefeuille réduit par rapport à l'annonce du 19 juin par Nicolas Sarkozy, il n'y a plus de Ministère des Sports unique, il est transformé en Secrétariat d'Etat.


C'est un recul et scandaleux dans un pays comme le notre alors que le sport possède une place importante dans la vie des français. Ses défis sont nombreux et il a attrait à presque tous les secteurs du monde d'aujourd'hui.Thierry Rey, ancien judoka très impliqué politiquement a été l'un des premiers à critiquer cet aspect du gouvernement Fillon. D'autres ont à l'époque directement attaqué le choix Laporte, un proche de Nicolas Sarkozy dont les capacités à habiter une telle fonction étaient mise en doute à l'époque.


Ces doutes ont pour le moins été justifiés.

Tout d'abord, si Nicolas Sarkozy avait été satisfait du travail de Bernard Laporte, il n'aurait pas été remplacé. C'est un fait. Ensuite, le Secrétaire d''Etat n'a pas convaincu par sa méthode, trop détendue, pas assez réformiste, laxiste, peu décisionnelle. Son parcours a également été entaché par plusieurs polémiques et un couac médiatique au sujet de l'affaire de l'enfant de l'ex Garde des Sceaux Rachida Dati.

Il a toutefois engagé plusieurs luttes et projets.

En premier lieu le projet de loi "dopage" pour affaiblir les filières de distribution de produits dopants. Une infraction pénale de détention de produits serait crée et ceci passerait en information immédiate du procureur de la République en cas d'infraction constatée. Il a été voté par l'Assemblée.

Laporte a aussi entrepris la réforme du sport de haut niveau le 11 décembre 2008 afin de rénover le modèle français dépassé et vieux de 50 ans pour que la France retrouve son rang à l'échelle mondiale. Ce plan contient 4 grandes idées:

- la création d'un "campus de l'excellence sportive" façon INSEP avec un budget de 200 millions d'euros.

- redéfinir ce qu'est un sportif de haut niveau administrativement. Ce ne sont que des mots.

- passer d'un pilotage administratif à une logique de management et de la performance pour parvenir à une culture de la gagne.

- démocratiser le monde sportif. Laporte soutenu par le Président a proné l'évolution du système électoral au sein des fédérations. C'est la "Charte de la Parité et de la Diversité dans le monde du Sport". L'intention principale de cette dernière est de limiter les mandats des présidents de fédérations.

Il également entrepris la réforme du sport professionnel.
La refonte de l'environnement juridique des clubs était quelque chose de primordial pour l'ex-ministre pour les faire évoluer vers un statut unique de société anonyme.


Il a aussi souvent parlé de lutte contre la violence et le racisme dans les stades mais sans aucune décision ou prise de position sur le sujet sauf celle risible d'arreter les matchs lorsqu'un hymne est sifflé.

Sur le point économique, accroitre la puissance financière des clubs (régime assoupli de prets aux clubs, réforme de la taxe sur les spectacles avec unE TVA à 5 %, renforcer les directions nationales de controle ont été proposés).


Enfin, il a porté au niveau européen l'idée de la "spécificité du sport", de la règle du 6+5 en clubs créateur d'un consensus.

Bref, Laporte pendant un an et demi, ça a été peu d'idées et encore moins de décisions ou comme on dit en science politique de prises de position. Les seules sont tirées de consensus peu rationnels autour de mots et d'aspects définis que très partiellement. Il a été peu suivi et critiqué par le mouvement sportif de par sa méthode.

Yade aux Sports

C'est donc la jeune femme de 32 ans qui remplace Laporte à ce poste. Connaissant apparemmment moyennement le monde du sport, Rama Yade, plus énergique que son prédécesseur sera sans doute meilleure dans la décision étant une vraie politique mais ne sera efficace que si elle dialogue avec ce milieu et ses conseillers.

Ses défis sont nombreux comme elle l'a annoncé car le sport évolue à une vitesse incroyable. Le dopage, les paris sportifs, le handicap, les projets futurs pour la France, les mondes professionnel et amateur à réformer entre autres. C'est surtout l'aspect économique qui contient les plus grands enjeux.

Elle devra pour les relever prendre en considération les erreurs de Bernard Laporte notamment sur la méthode. Elle a la confiance du Président et des Français, à elle de gagner désormais celle de ce monde à part entière qu'est le monde du sport.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 22:07 0 commentaires  

Basket - Euro Féminin : Championnes en Terres Lettones !

Au terme de Championnats d'Europe maîtrisés d'une façon admirable de bout en bout et d'une compétition où elles sont restées invaincues en 9 matchs, les filles de Pierre Vincent remportent logiquement le second titre continental de l'histoire du basket féminin français après celui de 2001.

Elles battent comme lors des phases de poules les ogresses russes du tournoi très maladroites en cette fin d'après midi sur le parquet de Riga, la capitale Lettone.


Un Parcours Parfait


9 matchs, 9 victoires et le titre au bout forcément.


Placées dans le Groupe D pour le premier tour de la compétition, les françaises, très convaincantes en préparation, ont été très sérieuses lors de ces premiers matchs ce qui leur a permis d'engranger de la confiance et de solidifier le groupe.
L'entrée dans le tournoi contre l'Italie fut une formalité (76-61) avant que les copines de Cathy Melain (qui avait annoncé sa retraite dès la fin de l'Euro) ne remportent les 2 rencontres suivantes de justesse mais au mental face au Belarus d'abord (63-61 a.p) puis Israel (73-70).

Elles terminent donc à la première place cette phase avec 6 points.


Le deuxième tour débute de la même manière que le premier avait terminé par une victoire au forceps contre la Lituanie, voisine du pays organisateur (57-55).


Mais c'est à partir de la 5ème rencontre que l'on a commencé à croire que l'Equipe de France pouvait véritablement prétendre à quelque chose en terre Balte. En effet, celle-ci se solde par une nette victoire contre la Turquie, pleine de maîtrise et collective. (55-43).

2 jours après, ce sont les grandes favorites Russes qui font les frais des Françaises intraitables. C'est le match référence, le match qui a sans doute permis aux filles de se dire: "Oui, on peut aller au bout !".

Le match fut d'une grande intensité et qualité de bout en bout. Les Françaises ont livré le plus beau match du tournoi jusqu'alors, proposé le jeu le plus abouti et s'imposent de six points (72-66). Céline Dumerc la meneuse et Sandrine Gruda la pivot, 33 points à elles deux se sont affichées comme les vraies taulières de l'équipe en compagnie de Melain et NDongue.

Cette victoire place la France à la première place des qualifications du Groupe F devant la Russie et la Turquie.


Comme partout, le plus dur était de confirmer, confirmer l'exploit contre les Russes et ni plus ni moins qu'en Quarts (élimination directe) contre des Grecques n'ayant rien à perdre et surtout tout à gagner. La tache s'annonçait donc difficile et c'est ce qu'il se produisit. Un match dur, extrêmement tendu et stressant jusqu'à la dernière seconde. Menées dans le dernier quart temps, les tricolores ont toutefois trouvé les ressources pour l'emporter au finish 51 à 49 après un panier à 3 points décisif de Lepron.


Après un quart pareil, les Françaises battent assez tranquillement en demi le Belarus, encore une fois, par le score de 64 à 56.


Une Finale Maîtrisée


Dans une salle de Riga presque vide créant une atmosphère particulière, la France retrouvait en finale la Russie, qu'elle avait battue en phase de poule. Mais la Russie, tenante du titre et abonnée aux grandes finales était favorite au coup d'envoi.


Cependant la France dans ce match n'a fait qu'imposer son rythme au fil de la partie. C'est elle qui l'a dominée du début à la fin malgré un sursaut Russe dans les dernières minutes. C'est une victoire méritée dans un match moyen dans lequel les défenses ont pris le pas sur les attaques, comme souvent en basket féminin, et où les adresses n'étaient pas au rendez-vous. L'adresse Russe surtout avec 22 sur 64 au tir, bien trop faible pour ne serait-ce que gagner un match international alors une finale...

Score final 57-53 : les Bleues sont Championnes d'Europe !


La Victoire d'un Groupe


La France championne...qui l'eut cru ! 8ème des derniers Championnats d'Europe, l'équipe tricolore avait pour ambition initiale de terminer 5ème afin de se qualifier pour les prochains Mondiaux et de préparer Londres 2012. En effet, c'est la génération 2012, jeune et pleine d'espoirs qu'avait décidé de sélectionner Pierre Vincent à l'exception de joueuses plus capées et surtout de Cathy Melain qui a remporté ce titre sur son dernier match en carrière.


Il faut mettre en valeur ce travail du sélectionneur et de son staff car il a été un véritable alchimiste inculquant ses valeurs, sa vision du basket et instaurant une vie de groupe sans failles pour fonder une équipe. C'est en équipe que la France a gagné ce titre et non pas par une somme d'individualités. La marque la plus révélatrice de ce coaching est le turnover permanent du cinq sur le terrain, Pierre Vincent montrant ainsi qu'aucun statut n'était envisagé : pas de titulaires, pas de remplaçantes. La cohésion était totale, l'investissement et l'énergie déployés également.


C'est pour cela que la base de la victoire française a été la défense, symbole du collectif tout comme le jeu en attaque fait de redoublements de passes, de combinaisons à 3 etc.


Ce collectif fut porté par Sandrine Gruda véritable "Franchise Player" comme on pourrait dire en WNBA, la taulière incontestée de l'Equipe qui a tenu les 2 m 03 de Stepanova en finale notamment. C'est sur elle que les joueuses s'appuyaient toujours quand la difficulté était là.


Cette équipe de France est un modèle de ce que devrait être une équipe de sport collectif, espérons que les garçons en prendront de la graine pour cet été et le futur.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 23:42 0 commentaires  

Transferts - Madrid: La folie Pérez

Une semaine après sa prise de fonction et son retour à la présidence du Real Madrid, Florentino Pérez, l'homme d'affaire espagnol de 62 ans a nommé Zinédine Zidane en tant que son Super Conseillé mais a surtout recruté dans la capitale ibérique les deux derniers ballons d'or à savoir le brésilien Ricardo Kaka et le portugais Cristino Ronaldo.




Un trésor de guerre


Lui qui fut président de la Maison Blanche de 2000 à 2006, fondateur des Galactiques avec les transferts de Figo, Zidane, Ronaldo ou encore Beckham, menant le Real au sommet de la planète foot en 2001 avec le sacre européen est donc revenu aux affaires d'une manière on ne peut plus spectaculaire.


Pérez a repris les rennes: seul candidat à la succession de Ramon Caldéron déchu, il avait prévu son retour depuis plusieurs mois. Le temps en fait de se constituer un véritable "trésor de guerre" pour refaire du Real la maison des Galactiques, Pérez le plus grand marchand de rêves du sport mondial possède des fonds considérables pour son projet.


Il est tout d'abord personnellement l'une des plus grandes fortunes du pays (PDG de Actividades de construccion y servicios) et est très proche du pouvoir.
De plus, le Real, pourtant endetté de 900 millions d'euros a hypothéqué plusieurs terrains lui appartenant et emprunté des millions aux banques.


C'est pourquoi Florentino est arrivé à la tête du club le plus titré du monde avec une enveloppe monstrueuse de 250 millions d'euros environ uniquement pour le marché estival afin de recruter et de rebâtir son équipe de rêve.


Lundi 8 Juin : Ricardo Kaka


Le premier gros coup date du début de semaine avec l'arrivée du ballon d'or 2007 Kaka en provenance du Milan AC pour 64 millions.


Milan ayant des dettes, le joueur ayant tout gagné et désirant un autre challenge malgré un bluff impressionnant dans les derniers jours, ce transfert était prévu de longue date, il ne s'agissait que d'un confirmation.


Mercredi 10 Juin : Cristiano Ronaldo


Profitant de l'impact médiatique de ce premier transfert, il fallait donc pour Pérez frapper encore plus fort et il l'a fait. Non content de réaliser avec Kaka le second plus gros transfert de l'histoire, il jette de suite son dévolu sur C.Ronaldo.


Le numéro 7 de Manchester United, désireux de quitter Sir Alex et de rejoindre Madrid depuis plus d'un mois était jusqu'alors retenu par les club mancunien. Mais l'arrivée de Pérez change tout car ce dernier met 94 millions sur la table. Une offre que le club finaliste de la dernière Champion's League ne peut refuser.


En outre, il était dit que Cristiano partirait car il commençait à se croire plus important que le club et à chaque fois que cela s'est produit, Ferguson a laissé partir le joueur.


Cette somme improbable mais pourtant vraie sera versée et constitue la plus chère transaction dans l'histoire du football. Cristiano plus cher que Zidane de 19 millions d'euros! Le football ne connaît pas la crise et d'ailleurs par les temps qui courent, le montant a choqué jusqu'au Président Portugais!


Pérez va t-il trop loin ? Toujours est-il que la concurrence est déloyale rien qu'avec les autres clubs les plus riches. On n'ose parler de la L1. Le foot business a donc encore fait un pas vers l'intolérable.


Seulement un début...


Un début car des joueurs de toute l'Europe et parmi les plus grands du monde sont envoyés chaque jour à Madrid dans des rumeurs de sommes encore phénoménales: Ribery, David Villa, Benzema, Xabi Alonso...Aucun défenseur en somme, on reconnaît le style Pérez qui monte une dream team de l'attaque sans se soucier de la défense, de l'équilibre de l'équipe.


Certes cela médiatise encore plus le football mais en a t-il besoin ? Le football est un reflet de la société avec des riches toujours plus riches et des écarts de richesse grandissants. L'équité sportive est désormais en jeu.


Sportivement la Liga sera le championnat le plus suivi au monde, le plus alléchant peut être, mais se jouant seulement entre 2 clubs : Madrid et Barcelone.


Je souhaite bien du courage au nouvel entraîneur Chilien du Real Madrid Manuel Pellegrini, très compétent et rigoureux par ailleurs pour réussir à créer une équipe de toutes ces individualités.
C'est un autre monde que le petit Villareal et il le voit de suite.


Le Real suit-il la bonne voie ? On le saura avec les résultats du terrain.


Mais ce qu'on peut dire c'est que la politique suivie par ses dirigeants et par Pérez est très dangereuse pour l'univers du sport.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 19:22 0 commentaires  

Roland-Garros - Federer au septième ciel

A 27 ans il ne lui manquait plus que celui-ci, il l'a cherché, espéré, rêvé même et hier il l'a soulevé de ses 2 mains : le trophée des Mousquetaires en ce dimanche pluvieux de Juin est enfin revenu au désormais plus grand joueur de l'histoire du tennis mondial, le suisse Roger Federer.

La logique confirmée

La quatrième finale consécutive fut donc la bonne pour l'helvète et c'est un juste retour des choses, c'est la confirmation d'une domination du tennis mondial depuis presque 6 ans. La boucle est bouclée pour Federer.

Sur terre battue, lorsque Rafael Nadal n'est pas là, c'est bien lui le plus fort. 3 finales perdues contre ce dernier, l'une jouée sans lui et c'est le triomphe pour le natif de Bâle.

Après l'élimination au 3ème tour de Rafa par son adversaire en finale Robin Soderling et celle de Novak Djokovic nous nous sommes dit "Ça y est, c'est pour lui cette année, c'est le destin, la chance de sa vie...pourvu qu'il ne la laisse pas passer surtout". Et en immense champion il l'a saisie. La pression était en conséquence présente, plus forte qu'à l'accoutumée, c'est pourquoi il est passé très près de la correctionnelle en 8èmes de finale contre Tommy Haas (victoire en 5 sets après 2 manches et demi catastrophiques).

Suivirent une victoire impressionnante en 3 sets contre la Monf et le succès crucial du tournoi: la demi remportée au terme d'une lutte de plus de 3h 30 contre le colosse argentin Juan Martin Del Potro. Plus rien ne pouvait lui arriver dès lors, le titre lui était destiné.

Une finale maîtrisée

Mais en finale il rencontrait la grande surprise du tableau masculin le suédois Robin Soderling. Entraîné par son compatriote et prédécesseur en finale, Magnus Norman, la tête de série numéro 29, grand gaillard d'1m 93 a réalisé un parcours exceptionnel. David Ferrer, le Roi Nadal, Davydenko et Fernando Gonzales ont été sortis par le sécateur scandinave en moins d'une semaine, tous victimes de son immense service et de son coup droit dévastateur alimentés par un mental d'acier pour évoluer à un niveau de jeu tout bonnement impressionnant. Du jamais vu pour ce joueur qui n'avait jamais passé le cap des 8èmes en Grand Chelem jusqu'alors.

A l'entrée des 2 joueurs sur le court on s'attend donc à un combat de tous les instants entre sa majesté Roger et la surprise Robin. Mais il n'en fut rien. Le début de match refroidit le central, Soderling est tendu et encaisse un 6-1 Roger Federer qui tape bien la balle et met la pression sur son adversaire.

On sent dans le Chatrier une atmosphère particulière, les spectateurs s'attendent à vivre un moment magique et d'histoire.
Le second set est joué sur un rythme étrange jusqu'au tie-break dans lequel le numéro 2 mondial montre toute sa classe. Il le remporte facilement en passant 4 aces!
Enfin la 3ème et dernière manche est contrôlée par le bientôt nouveau papa avec un break d'avance malgré une légère tension sur la fin due à l'évènement. Score final 6-1; 7-6; 6-4.

Il faut noter la réaction de Soderling pas le moins du monde déçu, heureux de son tournoi à jamais gravé dans sa mémoire et content pour Federer également. En tout cas le géant de Goteborg nous a fait vibrer et a grandement participé au suspense et au spectacle formidable de ce Roland-Garros 2009.
Federer dans la légende

La balle de match au bout de laquelle Roger Federer met genoux à terre et fond directement en larmes est symptomatique du fait qu'il touche enfin son Graal, la Coupe des Mousquetaires, le seul titre majeur qu'il lui manquait et qui l'a fuit durant plusieurs années. Il n'a jamais pensé à une malédiction certes, mais au fil des ans l'écart entre Nadal et lui sur terre grandissait. Roger a eu raison d'y croire.

Pour sa 11ème participation Porte d'Auteuil, après tant de titres, de récompenses, d'années de domination, il accomplit enfin son rêve de remporter les 4 Grands Chelems comme l'ont fait André Agassi il y a 10 ans (qui lui a donné le trophée) et Rod Laver notamment. Il rentre encore plus dans l'histoire de son sport en égalant les 14 succès majeurs de Pete Sampras à seulement 27 ans!

Soderling dira que Federer est le plus grand joueur de l'histoire du tennis et en effet on peut quasiment l'affirmer désormais. Même si on ne s'en rend pas forcément compte, des champions comme cela on n'en rencontre que très rarement sur la durée d'une vie humaine.

Champion et humain exceptionnel, telle est la définition de Roger Federer.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 19:32 0 commentaires  

Roland-Garros - Kuznetsova brise la colosse Safina

Lors du dénouement du tournoi féminin de Roland-Garros 2009 cet après midi, Svetlana la plus expérimentée l'a emporté devant la super favorite et numéro 1 mondiale Dinara dans une finale féminine encore et toujours sans saveur et suspense bouclée au bout d'1 h 14 de jeu.



Une finale à oublier



6-4; 6-2, moins d'une heure et quart de jeu, le public du central comme l'année dernière lors de la finale Ivanovic-Safina n'a pas été gâté par le spectacle proposé par les deux jeunes femmes finalistes. En effet, dès l'entraînement on sent une Safina très tendue et elle ne réussira malheureusement pas à se libérer. Ce fut un vrai calvaire pour la petite soeur de Marat auteur d'un tournoi parfait jusqu'alors, impressionnante et pourtant échouant au final victime de ses nerfs...encore une fois. Même les spectateurs du Chatrier ont éprouvé de la tristesse pour la jeune Tsarine du tennis féminin accumulant les fautes directes, les mauvais déplacements et services. D'ailleurs la balle de match, soldée par une double faute de Safina n'a pas provoqué de réaction particulière de joie de sa compatriote victorieuse Kuznetsova.



Le sacre de Sveta



En pratiquant un jeu typique de terre battue, la 7ème mondiale (bientôt 6) a pris le dessus tennistiquement, psychologiquement et physiquement sur son adversaire et remporte une victoire méritée. La finaliste de 2006, spécialiste de terre comme Safina, décroche son Graal, le trophée des Mousquetaires, Roland Garros étant son tournoi préféré. Celle qui a reçu son titre des mains de son idole Steffi Graf réussit donc à remporter son second tournoi du Grand Chelem après l'US Open 2004. Cette championne de l'ombre, l'une des tenniswoman les plus régulières du circuit, mais rarement mise au premier plan a réalisé un tournoi exceptionnel de bout en bout.



Après un début de tournoi discret mais tout aussi expéditif que celui de Dinara Safina, la native de Leningrad vivant actuellement à Barcelone est petit a petit montée en puissance effaçant en 3 sets Radwanska en 8èmes puis Serena Willams dans un match épique en Quarts. La dernière marche pour arriver en finale du Samedi, pour moi la plus dure, fut de battre la révélation du tournoi, l'Australienne au physique impressionnant Samantha Stosur.



Cette finale était donc logique et comme souvent chez les dames, celle qui a été la moins prise par ses émotions et l'enjeu l'a emporté et aujourd'hui c'était le jour de l' expérimentée Kuznetsova contre la encore jeune fougueuse Safina même si les 2 sont de la même génération (23 ans).

Mais nul doute que la numéro 1 mondiale remportera enfin un tournoi du Grand Chelem si son niveau de jeu reste le même et après tout, elle n'a que 23 ans et tout l'avenir devant elle pour encore plus dominer le circuit féminin, ce qu'elle accomplit déjà aujourd'hui malgré sa défaite. Il lui faudra pour cela gommer sa fébrilité des grandes finales.

Publié parNicolas MIKLUSIAK à 21:54 0 commentaires