Tennis - Wimbledon - Ahurissants Mahut et Isner !



Et c'est au terme de 3 jours de match, de plus de 11 heures de jeu, de pas loin de 1000 points disputés, plus de 135 jeux disputés que John Isner s'est finalement qualifié au deuxième tour de Wimbledon aux dépens du français Nicolas Mahut. (6-4, 3-6, 6-7 [7], 7-6 [3], 70-68)


Lorsque le match entre Nicolas Mahut et John Isner est interrompu pour la première fois, au 5e set, on parle déjà de marathon pour qualifier cette passe d'armes entre l'américain et le français. Rien ne laissait présager que cet affrontement allait devenir le match le plus long de toute l'histoire du tennis professionnel.
Après 3h de jeu et 4 manches accrochées, Mahut et Isner s'engageaient dans un 5e set au bout du suspense, sur le petit court n°18 de Wimbledon. Cependant, ce match, aucun des deux joueurs ne veut le lâcher.

Arrive alors le score fatidique de 6-6. Seulement à Wimbledon, comme dans tous les tournois du Grand Chelem, point de jeu décisif, ce ne serait pas drôle. Les deux guerriers continuent donc à empocher leur mise en jeu, encore et encore, alignant aces et jeux blancs sans rien lâcher.

Le temps passe, le score grimpe et les badauds se précipitent sur le petit court n°18 pour assister à ce marathon épique qui s'engage alors. Les records tombent les uns après les autres. Avec leurs 11h05 de jeu, Mahut et Isner explosent les 6h35 de Santoro et Clément. Avec ses 112 aces, John Isner rend presque les 78 aces du géant Ivo Karlovic inoffensifs.

C'est au bout du suspense, à 69-68 en sa faveur, que John Isner finit par arracher la victoire à un Mahut abattu. L'arbitre de la rencontre annoncera alors le score, non sans une pointe d'amusement dans la voix : 70-68 dans le 5e set. Du jamais vu.
Mahut, qui avait arraché sa qualification en l'emportant 24-22 dans le 5e set, ne peut masquer l'immense déception dont il est victime, mais se déclarera par la suite honoré d'avoir disputé un match historique.
Les deux joueurs se verront ensuite offrir un trophée d'honneur par les organisateurs, comme un symbole d'un match dans lequel le vainqueur compte moins que la performance exceptionnelle de deux grands guerriers qui auront fait du petit court n°18 un lieu pas comme les autres.

Publié parAnonyme à 22:08  

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